Au cours des derniers jours, le DG en poste depuis 2012 a encore agi dans la surprise, avec deux signatures mineures, ou pas si mineures que cela, finalement! Le tout dépend de la façon dont seront utilisés Corey Perry et Michael Frolik. Les deux hommes à 750 000 $ ne feront peut-être pas partie du top-6, mais seront certainement utiles à leur façon.
Certains voient les deux nouveaux venus comme des membres du taxi-squad, d'autres les voient comme de parfaites acquisitions pour aider aux plus grandes faiblesses du Tricolore. Il se pourrait bien que les deux anciens vainqueurs de la Coupe Stanley aient signé dans un but précis dans l'organisation.
En commençant par Corey Perry, si l'ancien des Ducks et des Stars était arrivé dans la métropole québécoise il y a dix ans, il aurait été un héros et ses chandails bleu-blanc-rouge se seraient vendus partout dans le Québec. Désormais, on doit voir l'arrivée de l'ancien vainqueur du trophée Maurice-Richard comme on a vu celle d'Ilya Kovalchuk l'an dernier. C'est un leader qui saura aider en avantage numérique.
Lorsque Pierre Houde et Félix Séguin annonçaient que Montréal jouait à 5 contre 4 durant les matchs de l'an dernier, rien de bien excitant n'arrivait durant les deux minutes qui suivaient. Pour le Canadien, c'est une 21e place dans les tirs de l'enclave et 27e pour les tirs déviés. Ce n'est pas avec ces statistiques que les Glorieux marqueront avec un homme en plus.
C'est là que Perry entre en jeu. L'homme de 35 ans est encore aujourd'hui un spécialiste de l'avantage numérique. L'an dernier à Dallas, Perry était le meilleur pour les tirs déviés et de l'enclave et se démarquait même au niveau de la LNH. On se souvient à quel point Kovalchuk avait fait une différence dans ce secteur la saison dernière et tout porte à croire que le célèbre coéquipier de Ryan Getzlaf peut faire pareil.
Au tour de Frolik maintenant. De son côté, son arrivée avec la Sainte-Flanelle n'aurait pas été une bombe non plus il y a quelques années. L'ancien des Sabres a toujours été un joueur de profondeur et on doit s'attendre à la même chose de lui à partir du 13 janvier. Si on regarde les chiffres de Frolik la saison dernière, on comprend rapidement pourquoi il a presque accepté le salaire minimum. Par contre, avec les Flames en 2018-2019, son impact a été davantage intéressant.
À Calgary il y a deux ans, Frolik avait réussi 34 points, dont 16 buts. Ce sont des statistiques semblables à celles de Paul Byron, qui, rappelons-le, recevra 3,4 millions par année jusqu'en 2023. Comme le nouvel attaquant l'a dit en entrevue récemment, il est excellent en désavantage numérique. Il a joué 80 minutes à 4 contre 5 la saison dernière. Parions que Danault et Armia apprécieront d'être accompagnés par un joueur de son expérience pour écouler les minutes avec un homme en moins.
Bref, ce sont deux acquisitions à ne pas négliger. D'autant plus qu'une transaction impliquant un joueur régulier approche à grands pas. Sans source certaine, Bergevin n'aura pas le choix de vendre, puisqu'il est désormais à plus d'un million au-dessus du plafond salarial. Ce sera à suivre très bientôt, car il reste de moins en moins de temps avant le début du camp d'entraînement.
Source : RDS