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Michel Brière, le tragique destin du premier grand francophone des Penguins

PUBLICATION
Mathieu Charbonneau
14 février 2020  (10h28)
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Les Penguins organiseront une soirée bien spéciale, ce soir à Pittsburgh, alors que l'organisation mettra la langue française de l'avant dans leur promotion « La soirée de la langue française ».

Durant le match qui opposera les locaux aux Canadiens de Montréal, le français sera à l'honneur autant durant les annonces de l'annonceur maison (Maxime Talbot pour l'occasion) que sur les messages au tableau indicateur.

Cette promotion, même si elle est organisée par une entreprise de Pittsburgh (Duolingo), qui offre une application de traduction, nous rappelle que l'organisation des Penguins de Pittsburgh a un très grand lien avec la francophonie.

Le lien le plus évident est celui que nous pouvons faire avec le propriétaire de l'équipe, Mario Lemieux.

Ce dernier est celui qui a donné ses lettres de noblesse à la formation qui n'allait nulle part avant son arrivée.

Le 66 a pris le flambeau des Gilles Meloche, Jean Pronovost et Pierre Larouche.

Il y a ensuite eu les Philippe Boucher, Pascal Dupuis, Marc-André Fleury, Mathieu Garon, Kristopher Letang, Maxime Talbot, qui ont écris l'histoire récente du club.

À eux, nous pouvons ajouter les Sébastien Caron, Guillaume Lefebvre, Michel Ouellet, Georges Laraque, Alain Nasreddine, André Roy, Dany Sabourin, Marc Bergevin et Jocelyn Thibault, sans oublier les entraîneurs Michel Therrien et son adjoint André Savard.

Mais bien avant tous ces noms, un francophone a, l'instant d'une saison, marqué l'imaginaire des partisans de Pittsburgh.

Ce jeune homme était Michel Brière. Ce dernier aurait pu être le Mario Lemieux des années 70 mais le destin en a voulu autrement et son histoire est des plus tragiques.

Brière, originaire de Malartic en Abitibi-Témiscamingue, a été choisi en troisième ronde (26e au total) du repêchage de 1969 par les Penguins de Pittsburgh.

Il avait connu une incroyable saison 1968-1969 avec les Bruins de Shawinigan avec une récolte de 75 buts et 86 mentions d'aide pour 161 points dans la Ligue de hockey Junior A du Québec (la LHJMQ sera créée l'année suivante).

Il débutera dans la LNH après avoir signé son premier contrat avec les Penguins, d'une valeur de 13 000$ par saison.

Il marqua son premier but dans la grande ligue le 1er novembre 1969 face aux North Stars du Minnesota. Durant sa première campagne dans la LNH, Brière a cumulé 12 buts et 32 mentions d'aide en 76 parties.

Il devint également le meilleur marqueur des Penguins durant les séries avec une récolte de huit points en dix parties.

Le 6 juin de l'été de 1970, après sa première saison dans la LNH, Brière devait se marier avec Michèle Beaudoin, la mère de son premier enfant.

Ce mariage n'aura toutefois jamais lieu, alors que Brière meurt dans un accident d'auto aux alentours de Val-d'Or le 15 mai 1970, à quelque jours de son mariage. Il a été éjecté de sa voiture et a subi de graves blessures au cerveau avant de tomber dans le coma.

Brière reste dans le coma pendant près de sept semaines et une fois qu'il en sort, ce n'est que pour mieux alterner les phases d'éveil et d'évanouissement. Il meurt à l'hôpital le 13 avril 1971 après quatre opérations majeures n'ayant rien donné.

Après sa mort, les Penguins ont nommé le trophée de la meilleure recrue de l'année de l'organisation en son honneur.

Depuis ce jour, plus aucun joueur n'aura porté le numéro 21 de Brière. Son numéro aura officiellement été retiré le 5 janvier 2001, quelques jours après le retour au jeu du 66 de Mario Lemieux, seul autre numéro des Penguins retiré.

La LHJMQ a également honoré la mémoire de Brière en nommant le trophée remis au joueur le plus utile de la ligue en son nom lors de la saison 1972. L'aréna de Malartic porte également son nom.

Il ne reste qu'à imaginer ce qu'aurait pu avoir été l'histoire des Penguins de Pittsburgh et de la LNH si ce destin tragique n'avait pas touché Michel Brière...

Via Wikipedia

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