Plutôt qu'acheter un bloc d'appartements à 500 000 $, on fait l'acquisition d'un joueur, dans l'espérance d'en tirer le plus possible et on finit par le transiger au bon moment en espérant en tirer profit à la fin.
Évidemment, ce n'est pas ce qu'on vit avec tous les joueurs, mais c'est un principe auquel le DG Marc Bergevin aime beaucoup jouer et avouons-le, il est excellent. Que ce soit à petite ou à grande échelle, Bergevin réussit à transformer un de ses éléments en quelque chose d'encore meilleur.
Il accomplit cet exploit en échangeant ses éléments au moment propice où ils sont à leur sommet, mais qu'ils n'ont plus leur place dans la formation. C'est du grand art, dans son cas.
Par exemple, il a transformé Alex Galchenyuk en Max Domi, qu'il a métamorphosé en Josh Anderson.
En ce moment, le membre actuel du Tricolore se trouve parmi les dix meilleurs buteurs du circuit, alors que Domi, le nouveau joueur des Blue Jackets, a joué sur le quatrième trio de l'équipe cette semaine, alors que l'ancien numéro 27 à Montréal se bat présentement pour poursuivre sa carrière dans la LNH avec les Maple Leafs de Toronto.
C'est ce qu'on appelle un investissement rentable pour l'organisation de la Belle Province.
On peut penser également à P.K. Subban et sa saison difficile de 18 points en 68 parties la saison dernière. Mais ne nous inquiétons pas, car Subban a en fait donné 36 points au CH l'an dernier, c'est en fait le capitaine de l'organisation Shea Weber qui est là maintenant.
Subban contre Weber, ce n'est pas le genre d'offre que le CH accepterait si les Devils venaient à ouvrir leur téléphone. L'ancien numéro 76 du bleu-blanc-rouge était encore dominant et c'était plus que jamais le moment de lui dire au revoir.
Sur une base majeure à long terme, un certain Raphael Diaz et ses quatre buts chez le Canadien ont donné Dale Weise et ses succès aux séries de 2014, qui ont conduit à sa vente aux enchères à taux d'intérêt élevé. Ces produits se nomment Phillip Danault et Alexander Romanov.
Il ne faut pas rire pour autant des Canucks et des Blackhawks, qui eux pensaient bien faire avec ces acquisitions. Diaz a connu un début de carrière intéressant à Montréal et Weise était à son sommet lorsqu'il a été transigé. C'est plutôt l'art d'acheter des actions et de les vendre quand le temps est le plus favorable que l'on doit récompenser.
On a beaucoup parlé de Jordan Weal et de sa place questionnable sur les unités en supériorité numérique la saison dernière, mais ses douze buts et 25 points en 65 rencontres sont quand même rentables pour un Michael Chaput qui n'a joué que cinq matchs dans la LNH depuis sa transaction. Le Québécois avait connu quelques bons moments lors de la saison 2018-2019. Sa valeur était sensiblement élevée, il faut croire.
Rien ne montre que Marc Bergevin a tenté d'arnaquer ses collègues des autres équipes, le marché était simplement de son côté, alors il était temps pour lui de vendre ces joueurs au gros prix, car c'était le meilleur moment pour remplir son portefeuille avec ces joueurs. Joueurs qui avaient atteint un pic qu'ils n'ont pu conserver, en descendant tranquillement dans le bas de la montagne.
Lorsqu'on parle de Marc Bergevin et de ses grandes compétences, on peut dire que c'est son talent à la bourse du hockey, qui fait de lui un si bon DG pour le développement du Canadien.
Toutefois, ses ventes aux enchères des dernières années ne lui donnent pas un fonds de retraite, elles lui donnent plus de la reconnaissance, une possible prolongation de contrat et bien sûr, des succès immédiats au sein de l'équipe qu'il peut constater du haut de la passerelle.