Durant cette séquence, il a disputé, à deux reprises, deux matchs en deux soirs; les 23-24 novembre et les 8-9 décembre. Dans le hockey moderne, la croyance veut qu'il soit difficile pour un gardien de disputer plus de 60 rencontres par année.
Ceux-ci ne devraient pas non plus jouer deux matchs consécutifs, afin qu'ils soient frais et dispos pour les séries. Est-ce que toutes les équipes sont du même avis?
L'an dernier, 12 gardiens ont joué 60 parties et plus durant la saison régulière. Les plus sollicités ont été Connor Hellebuyck des Jets de Winnipeg et Cam Talbot des Oilers d'Edmonton avec 67. De ces douze clubs, huit ont fait les séries.
Les deux gardiens de la finale ne faisaient cependant pas partie du groupe: Marc-André Fleury, pour Vegas, ayant joué 46 parties (absence de 25 rencontres pour commotion cérébrale) et Braden Holtby, 54 départs, pour les Capitals de Washington.
Leurs adversaires avaient cependant disputé respectivement 67 matchs pour Connor Hellebuyck des Jets et 65 pour Andrei Vasilevskiy du Lightning.
Est-ce que le nombre de rencontres supplémentaires jouées par les perdants a eu un impact sur leur défaite? Il faudrait interroger les principaux intéressés.
À Montréal, Claude Julien et Stéphane Waite établissent souvent un plan pour leur deux gardiens. En général, ils évitent de leur faire disputer deux matchs de suite. De plus, chaque gardien sait, à l'avance, quand il sera envoyé dans la mêlée.
Les Golden Knights de Vegas font-ils de même? En entrevue avec le Journal de Montréal, Fleury a déclaré que, s'ils avaient un plan, il l'ignorait. De plus, il n'était jamais averti à l'avance de ses départs.
L'un ou l'autre des deux hommes s'informent de temps à autre pour savoir s'il se sent bien, mais c'est eux qui ont le dernier mot.
En fait, Gérard Gallant, l'entraîneur-chef, et David Prior, l'entraîneur des gardiens n'hésitent pas à modifier leurs plans. Malcolm Subban, le frère de P.K. et autre gardien de l'équipe, n'a obtenu que quatre départs jusqu'à maintenant.
Même s'il n'est pas l'unique responsable des quatre défaites subies lors de ses sorties, sa moyenne de 4.02 avec un pourcentage d'efficacité de ,859 ne sont pas des statistiques pour rassurer son entraîneur.
Vegas ayant besoin de points, suite à un mauvais début de saison, voilà pourquoi, selon Fleury, ils lui confient le filet plus souvent.
Afin de faire les séries, ils continueront donc probablement à le faire, et ils n'ont aucune raison de s'en priver. En effet, Fleury trône au sommet de la ligue pour le nombre de départs (29) et de minutes jouées (1713). Il est aussi le meneur pour les victoires (18) et les blanchissages (5).
S'il continue au même rythme, Fleury pourrait se retrouver devant le filet pour un impressionnant total de 72 parties. Ce serait un sommet personnel, mais ne craint-il pas d'être fatigué physiquement et mentalement à la fin du calendrier?
Croyez-vous que Fleury sera en mesure d'atteindre ce sommet personnel? Si oui, en paiera-t-il le prix si Vegas parvient à se qualifier pour les séries? Go Fleury Go!