Les rois du Nord, devenus les rois de l'Ouest, avaient en eux l'espoir de vaincre pour une quatrième fois un club supérieur, c'était pourtant bien accessible.
Évidemment, les Bolts avaient l'avantage de la glace et la mission idéale pour les Canadiens aurait été de porter la marque à 1-1 avant d'aller au Centre Bell, comme ils l'avaient fait à Toronto et à Vegas.
La première partie ne s'est déroulée que dans un sens, Kucherov et sa bande l'ont emporté par la marque de 5 à 1. En quoi est-ce inquiétant? Les trois derniers vainqueurs de la Coupe Stanley ont perdu leur premier match, on n'a qu'à se retrousser les manches et remporter le match suivant!
Le match deux s'amorce, les Glorieux arrivent avec le couteau entre les dents, dominant les tirs au but avec 43 contre 23. Le problème s'appelle Andrei Vasilevskiy. Son club devant lui a été correct, sans plus, face au Tricolore.
Quand on parle de voler un match, voilà un parfait exemple. La Sainte-Flanelle était en mission et a livré la marchandise nécessaire pour l'emporter, comme elle l'avait fait contre Toronto, Winnipeg ou Vegas.
Mais cette fois, ce n'était pas suffisant. Montréal est surtout habitué de voir son propre gardien voler des matchs à l'adversaire, avec la puissante réputation de Carey Price.
Après Connor Hellebuyck et Marc-André Fleury, deux derniers vainqueurs du trophée Vézina, Vasilevskiy n'était censé être qu'un troisième défi à relever, tout simplement.
Même dans une défaite de 3 à 1, le Bleu-blanc-rouge a livré l'une de ses meilleures performances des séries pour espérer gagner contre les favoris de toujours.
Non seulement ce n'était pas suffisant, mais on se demande ce qui peut être suffisant pour vaincre un club qui dépasse largement le plafond salarial.
Qu'est-ce qu'on peut faire contre ce puissant gardien, qui après 43 tentatives n'a eu qu'une seule faiblesse? Qu'est-ce qu'on peut faire contre une défensive aussi développée, avec deux anciens CH en Sergachev et Mcdonagh?
Qu'est-ce qu'on peut faire contre cette puissante offensive, qu'on tente par tous les moyens de restreindre, avec Stamkos, Point et Kucherov, trois parmi tant d'autres à Tampa Bay?
On ne sait pas si au vestiaire, on a trouvé des chemins pour encore espérer gagner le précieux trophée, mais une chose est bien certaine, nous sommes sans mot, en ce lendemain de ce deuxième match au dénouement frustrant. Un but à 0,3 seconde de la deuxième période, qui a fait toute la différence.