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L'histoire derrière la sélection de Corey Perry

PUBLICATION
Carl Vaillancourt
2 janvier 2021  (11h04)
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En juin 2003, les amateurs de hockey avaient les yeux rivés sur le repêchage de la Ligue nationale de hockey.

Selon les experts, il s'agit encore aujourd'hui de l'une des meilleures cuvées de l'histoire du circuit Bettman. Cette année-là, les Mighty Ducks d'Anaheim ont volé la vedette avec deux grosses prises en première ronde.

Voici l'histoire racontée par le dépisteur québécois qui faisait partie de l'équipe à ce moment, Alain Chainey

Le directeur général Brian Burke parlait au 19e rang de l'encan amateur. Le repêchage a commencé sur les chapeaux de roues avec le choix des Penguins de Pittsburgh.

Le propriétaire Mario Lemieux et ses hommes de hockey montent les premiers sur l'estrade et réclament le gardien de but québécois Marc-André Fleury.

À peine quelques instants plus tard, les Hurricanes de la Caroline ont jeté leur dévolu sur l'attaquant Eric Staal. Les choix se succédèrent jusqu'à ce que le Tricolore se retrouve sur le parquet.

À la grande surprise, l'équipe s'est tournée vers la Biélorussie en choisissant Andrei Kostitsyn.

À leur tour, les Mighty Ducks d'Anaheim n'ont pas tardé à remettre leur chandail à l'attaquant Ryan Getzlaf. C'est à partir de ce moment que le dépisteur québécois entre dans la discussion.

Alain Chainey était heureux du choix, mais il n'arrivait pas à se faire à l'idée que l'attaquant Corey Perry allait lui échapper. Sur la liste de l'équipe, le gros attaquant figurait entre le huitième et dixième rang du repêchage.

Chainey a pris le taureau par les cornes, puis s'est empressé de parler à son directeur général de l'époque, Brian Burke.

Convaincu d'avoir la chance de mettre la main sur une perle, Burke a pris un risque. Il a échangé ses deux sélections en deuxième ronde, soit les 36e et 54e choix du repêchage, pour acquérir le 28e choix au total qui appartenait aux Stars de Dallas.

Avec le 28e choix, le nom de Corey Perry a retenti aux quatre coins de l'amphithéâtre. Il devenait ainsi un membre des Mighty Ducks d'Anaheim.

Alain Chainey savait pertinemment pourquoi les autres équipes avaient boudé l'attaquant des Knights de London.

« On détestait son coup de patin. Il n'avait aucune explosion, s'est-il rappelé. Cependant, il avait d'autres qualités pour compenser cette faiblesse. Il avait de très bonnes mains, un excellent sens du hockey et il avait un niveau de compétition très élevé. »

Toutefois, l'attaquant était conscient de cette lacune et il avait travaillé très fort en deuxième moitié de saison avant le repêchage pour améliorer cet aspect du jeu.

« De son propre aveu, il s'était pris en main et il voulait que les choses changent et c'est ce qui s'est produit », a expliqué Alain Chainey.

Le dépisteur des Mighty Ducks s'est même rappelé d'une anecdote. C'était à ce moment précis qu'il avait su que Corey Perry serait un bon joueur dans la Ligue nationale de hockey :

« Je me souviens de la série contre les Spitfires de Windsor, a continué Chainey. L'aréna à Windsor et les spectateurs étaient très intimidants. Perry n'avait jamais été dérangé et il n'avait jamais reculé devant cette adversité.

Si je me souviens bien, il avait connu là-bas un match de deux buts et deux passes. »

Quatre ans plus tard, les Ducks d'Anaheim soulevaient la Coupe Stanley. Ryan Getzlaf et Corey Perry étaient les bougies d'allumage de cette attaque.

Questionné sur son arrivée avec le Tricolore, le dépisteur d'expérience estime que l'attaquant pourrait évoluer au sein du troisième ou quatrième trio selon les besoins de l'équipe.

Toutefois, il serait surprenant de le voir évoluer à l'aile gauche selon lui :

« Il a déjà joué à l'aile gauche avec les Ducks, mais je vous dirais que 90% du temps, il a joué à droite.

Je pense que cela pourrait l'aider de jouer à gauche lorsqu'il se présente hors l'aile, mais je sais qu'il est plus confortable à droite », a affirmé Chainey.

C'est toutefois son attitude et son leadership qui lui ont valu un contrat avec l'équipe de Marc Bergevin.

« Il travaille très fort. Il est dédié à gagner. Il l'a fait avec nous à Anaheim. Il est hargneux, il a du "chien" et parfois c'est à la limite de la légalité. Il ne craint pas le jeu robuste.

Quand il se fait frapper durement, il se relève et il y retourne. Les joueurs adverses détestent l'affronter parce qu'il est très physique », a conclu Alain Chainey.

En 57 parties avec les Stars de Dallas en 2019-2020, Corey Perry a inscrit cinq buts et 16 aides pour un total de 21 points.

Il a particulièrement brillé dans son rôle lors des séries estivales, aidant même son équipe à atteindre la finale de la Coupe Stanley.

En 27 rencontres, il a marqué cinq buts et neuf points en plus de déranger l'adversaire devant la cage adverse.

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