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Les frères Hughes: les premiers fils d'une ancienne hockeyeuse

PUBLICATION
Annie C.
9 mars 2020  (20h45)
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Si vous aviez à nommer les fils issus d'anciens joueurs de la Ligue nationale de hockey évoluant aujourd'hui dans le circuit Bettman, la tâche ne devrait pas s'avérer trop ardue.

Brady et Matthew Tkachuk, Max Domi, Paul Stastny sont des exemples qui viennent à première pensée.

Cependant, si vous deviez nommer des hockeyeurs de l'édition actuelle issus d'une ancienne joueuse de haut niveau, seriez-vous en mesure de répondre?

Ellen Hughes. Hughes comme dans Quinn et Jack, respectivement repêchés en 2018 par les Canucks de Vancouver (7e au total) et en 2019 par les Devils du New Jersey (1er au total).

Les deux évoluent aujourd'hui chez les professionnels, mais l'histoire ne s'arrête pas là. Il y a un troisième garçon dans la famille du nom de Luke.

À l'âge de seulement 16 ans, il est déjà pressenti comme l'un des meilleurs espoirs de l'encan 2021.

Les trois jeunes hommes sont souvent associés à leur père, Jim. C'est un ancien joueur et entraîneur qui a parcouru son chemin dans la LNH et la Ligue américaine, mais il y a aussi leur mère Ellen qui baigne dans le sport.

Ancienne membre de l'équipe américaine féminine de hockey au Championnat du monde de 1992, elle est la première femme de hockey dont les fils évoluent dans la LNH.

Dans une entrevue accordée à La Presse, Ellen n'était même pas au courant de ce fait.

« C'est une bonne question. Je suis vraiment fière d'eux. C'est formidable qu'ils jouent dans la meilleure ligue au monde. C'est comme ça que je le vois. Pas le fait que j'aie joué » a-t-elle déclaré. « Mais je sais que je m'ennuie de ces jours où j'allais sur la glace avec les enfants. Quand Jim partait, qu'est-ce que je pouvais faire? Je n'en avais aucune idée. Si j'avais été peintre, je leur aurais montré à peindre. Mais j'ai zéro talent artistique! Ce que je savais faire comme mère, c'était de jouer au hockey et au soccer. »

Le plus gros défi est sans l'ombre d'un doute de devoir accepter que ses enfants grandissent tous loin de la maison. Quinn est déménagé au Canada, Jack au New Jersey et Ellen tente du mieux que possible d'accompagner Luke à Plymouth dans le programme américain.

« Ce n'est pas que je m'inquiète. Mais ils sont encore jeunes et je veux juste qu'ils soient corrects. Mais je ne leur en parle pas. Eux, dans leur tête, ils sont corrects. Souviens-toi quand tu avais 20 ans : tout est beau, tu penses que tu es en contrôle. Je veux juste m'assurer qu'ils aient l'encadrement adéquat. Je ne m'inquiète pas, mais je m'ennuie d'eux. »

Née Ellen Weinberg, son parcours est très atypique. Cette dernière a commencé à enfiler les patins à une époque où il était bien inhabituel pour les femmes de pratiquer le hockey. Évidemment, dans les années 70, il n'y avait pas de ligue pour les femmes. L'ex-hockeyeuse a donc débuté avec des hommes. Admise à l'Université du New Hampshire pour une bourse en soccer, elle a décidé de tenter sa chance dans l'équipe féminine qui l'aura finalement menée au Championnat du monde en tant qu'entraîneuse-adjointe.

« C'était ma façon de rester impliquée, car je n'avais nulle part où jouer. Ensuite, j'ai participé au Championnat du monde de 1992, j'ai fini ma maîtrise. Puis, je n'avais réellement nulle part où jouer », a-t-elle mentionné.

Aujourd'hui, elle espère que les femmes pourront enfin obtenir leur propre ligue et obtenir la même chance que les hommes.

« On a besoin d'une ligue professionnelle pour continuer à développer le hockey féminin. À l'heure actuelle, les meilleures joueuses au monde ne peuvent pas jouer régulièrement. Je ne connais pas précisément leurs demandes, mais je sais qu'elles sont raisonnables et que ça va se régler. Le hockey féminin n'a jamais été aussi bon », a-t-elle conclu.

Crédit: La Presse

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