Les déboires du Tricolore en surtemps
En quatrième place de la division canadienne, tout n'est pas rose pour les hommes dirigés par Dominique Ducharme cette saison.
Même si l'équipe présente un dossier décent de 11-6-7 en 24 parties, les performances de l'équipe en surtemps ont de quoi inquiéter la direction des Canadiens de Montréal.
Avec une fiche de 0-7 après 60 minutes de temps de jeu, Dominique Ducharme devra trouver un moyen d'être compétitif en situation de 3 contre 3. L'équipe n'est pas l'ombre d'elle-même dans cette situation de jeu.
La tactique avait du mérite lors du début de la prolongation cette fois-ci. Après avoir pris possession de la rondelle, Dominique Ducharme a envoyé ses trois attaquants Nick Suzuki, Jonathan Drouin et Josh Anderson.
Les trois joueurs ont conservé le disque durant environ une minute. Ce fut le seul temps de réjouissance où le Tricolore a été menaçant. C'était l'objectif de Dominique Ducharme selon son défenseur Jeff Petry.
C'est un nouveau style qu'on tente de mettre en pratique. Nous aurons besoin de gagner en expérience. »
Dominique Ducharme s'est dit heureux de la progression de son équipe à 3 contre 3.
Le jeu défensif de ses hommes a été plus décent que le dernier revers en prolongation face aux Jets de Winnipeg il y a environ une semaine.
Qu'est-ce qui explique cette difficulté à trois contre trois?
D'abord, il y a le talent.
Certes, les Canadiens de Montréal possèdent de jeunes joueurs talentueux qui devraient éclore et devenir des joueurs dominants dans le circuit Bettman, mais pour l'instant, ceux-ci se retrouvent dans leur courbe d'apprentissage et ils n'ont pas atteint leur plein potentiel offensif.
L'organisation montréalaise a misé sur l'implantation d'un système de jeu structuré à cinq contre cinq depuis plusieurs saisons, où la prise de risques n'avait pas sa place.
Les jeux de dentelle et les feintes qui font les manchettes au bulletin de Sports 30 ne faisaient pas partie du plan de match.
De cette façon, difficile de bâtir de la confiance dans ce genre de situation de jeu. Le conservatisme peut avoir du succès aux élections fédérales dans certaines provinces, mais dans une prolongation à trois contre trois, c'est synonyme d'échec.
On le voit depuis le début de la saison, les Canadiens de Montréal sont à la dérive lors de la période de prolongation.
Deuxième sur le disque et incapable de s'imposer avec la possession de la rondelle, les hommes de Dominique Ducharme sont trop passifs.
Pourtant, c'est un tout autre discours quand on regarde cette équipe jouer à égalité numérique durant 60 minutes. Incisive, intense en échec-avant et déterminée à obtenir la rondelle. C'est méconnaissable!
Il est venu le temps pour Dominique Ducharme de pratiquer cet aspect du jeu sans quoi les points perdus pourraient venir hanter l'équipe le 13 mai prochain.
Avec seulement 3 points de plus, les Canadiens de Montréal se retrouveraient en deuxième place de la division canadienne. Le club devra s'améliorer dans cet aspect du jeu.
Lundi soir, Carey Price a donné une chance aux siens de remporter la victoire, mais ses coéquipiers n'ont pas été en mesure de déjouer Thatcher Demko plus qu'une fois.
