Les bagarres ont-elles encore leur place dans la LNH?

PUBLICATION

Maxime Grondin
20 décembre 2019 (14h25)

Au cours du dernier mois, quelques entraîneurs ont fait jaser d'eux en raison de leur comportement antérieur.

Mike Babcock et Bill Peters ont tous les deux été congédiés à la suite d'allégations à leur endroit. Marc Crawford, pour sa part, est suspendu par son équipe.

La Ligue nationale de hockey connaît actuellement un changement de culture. Le récent mouvement de dénonciation indique que la LNH ne tolère pas qu'un instructeur fasse de la maltraitance physique ou mentale à un de ses joueurs.

Cependant, elle accepte la violence gratuite d'un combat à mains nues sur la glace.

Il s'agit ici d'un sujet fortement controversé puisque la plupart des partisans souhaitent garder cet aspect au sein de leur sport favori. Il y en a toutefois qui veulent des points au classement, et non être témoin de poings au visage.

La semaine passée, le journaliste de TVA Sports, Mikaël Lalancette, annonçait que la LHJMQ songe à interdire les bagarres.

Les propriétaires du circuit de hockey junior québécois prendront part à un vote concernant ce sujet en février prochain. Ils ont confiance d'arriver à un vote unanime sur la question.

Tout comme dans la LHJMQ, en venir aux coups dans la LNH devient de moins en moins populaire par les athlètes.

Oui, certains en viennent à ce processus lorsqu'ils veulent venger un coup à un coéquipier qui aurait pu être évité de la part d'un joueur adverse.

Toutefois, lorsqu'il est question de gagner du momentum, il y a d'autres moyens d'y parvenir.

La majorité des équipes ne recherche plus un « homme fort » afin de protéger leur joueur vedette.

George Parros, actuellement préfet de discipline pour la LNH, a été le dernier à le faire pour le Canadien lors de la saison 2013-2014. Ce dernier n'a pas fait long feu, puisqu'il a subi une commotion cérébrale à la suite d'un combat.

Nicolas Deslauriers pourrait être considéré comme tel, mais il apportait plus que seulement cet aspect dans son jeu. En arriver à l'abolition des bagarres ne signifie pas la fin du jeu physique.

Au contraire, cet aspect, ainsi qu'un échec-avant soutenu et la vitesse, permettent aux équipes de prendre le contrôle de la rencontre.

Alors qu'il y a une certaine prévention pour les coups à la tête, la LNH accepte encore que ses joueurs s'en donnent délibérément dans une bataille. Seulement trois sports tolèrent les bagarres, soit le hockey, la boxe et les combats extrêmes.

Bref, avec l'évolution de la société, un combat sans paires de gants n'a plus vraiment sa place au sein du circuit Bettman.

Tant qu'à être en plein milieu d'un changement de culture dans la LNH pourquoi ne pas en profiter afin éliminer toute violence gratuite dans ce sport?