Sur cette échelle un peu particulière, et contrairement à l'échelle de Richter, plus le nombre est petit, plus la violence du choc est grande et plus les répercussions sont ressenties au-delà de l'épicentre.
Il y a à peine une semaine, aucun expert et/ou partisan, ne les avaient prédits. Et même si, depuis dimanche, leur avènement était du domaine du possible, tous, ou presque, croyaient que le pire serait évité, à plus ou moins brève échéance, ou même, dans le meilleur des scénarios, que le séisme frapperait ailleurs; cette dernière probabilité n'étant cependant que de 1,79%.
L'onde de choc, d'une violence maximale, les a donc frappés de plein fouet, hier soir, en laissant derrière elle, tristesse et incompréhension. Que s'est-il donc passé.
Un peu plus tard, c'était au tour du PPG Paints Arena de Pittsburgh d'être frappé alors que les Islanders, par la marque de 3 à 1, ont éliminé les locaux en quatre rencontres.
Il s'agissait du premier balayage des Isles depuis 1983 alors que l'équipe avait vaincu les Oilers d'Edmonton en finale de la Coupe Stanley. Quant à un balayage en 1re ronde, leur dernier avait eu lieu en 1980 contre Toronto; c'était alors des 3 de 5.
En saison régulière, Islanders et Penguins avaient terminé respectivement au 2e et 3e rang de la division Métropolitaine.
De plus, un écart d'à peine trois points séparait les deux clubs; 103 points pour les premiers comparativement à 100 pour les seconds. Il était donc logique de s'attendre à une longue série. Et pourtant!
Les séries avaient bien commencé puisque le 1er match s'était terminé par une victoire en prolongation de 4-3 des Islanders au Nassau Veterans Memorial Coliseum. Avant le surtemps, les Pens avaient dirigés 41 lancers sur Robin Lehner contre 31 pour les Isles sur Matt Murray.
Pittsburgh aurait pu se sauver avec la victoire. Et pourtant! Dans les trois rencontres subséquentes, les Penguins n'ont déjoué Lehner qu'à 3 reprises. Les Islanders, quant à eux, ont fait de même avec Murray huit fois puisque deux de leurs 10 buts ont été marqués dans un filet désert.
Jordan Eberle des Islanders avait donc raison de dire, après la rencontre, que la série a été plus serrée qu'il n'y paraît.
Eberle est d'ailleurs devenu le troisième joueur, durant les sept dernières années, à marquer un but lors des quatre premiers matchs d'une série; les autres joueurs ayant réussi cet exploit étant Sean Monahan (Flames de Calgary 2017) et Patrick Marleau (Sharks de San Jose 2013).
Quant à Robin Lehner, il a lui aussi concédé que les quatre rencontres avaient été serrées. Selon lui, même si les Islanders ont remportés quatre victoires consécutives, les Penguins ont toujours été dans le match, et ce, lors de chacune des rencontres. Il s'est d'ailleurs dit soulagé de les avoir vaincu puisque leurs adversaires étaient une excellente équipe.
Du côté des perdants, Jake Guentzel, l'unique marqueur des Pens, a déclaré:
Dans cette rencontre, comme lors des deux précédentes, les Penguins ont effectivement été les premiers à s'inscrire au pointage en prenant ainsi les devants 1-0.
Malheureusement, les Islanders ont répliqué rapidement à chaque match. En fait, l'avance de Pittsburgh n'aura duré qu'un total combiné de 4:51. Et, à chaque fois, après avoir accordé ce premier but, Lehner s'est montré intraitable.
Durant la raison régulière, les Penguins ont été l'équipe qui a accordé le moins de buts dans la LNH. Malheureusement, ce ne fut pas suffisant.
Même si, en 2013, ils ont été éliminés en quatre matchs par les Bruins de Boston, en finale de l'Association de l'Est, c'est la première fois qu'ils sont balayés au premier tour depuis l'avènement de l'ère Crosby.
Durant cette série, le capitaine, qui avait terminé la saison avec une fiche de 100 points (35B, 65P) n'a d'ailleurs obtenu qu'un seul point, une mention d'aide sur le but de Jake Guentzel à 00:35 de la 1re période du Match #4.
Même si ce point, son 186e en séries (66B, 120P), en 164 rencontres, lui a permis de dépasser Steve Yserman au 10e rang des meilleurs pointeurs en éliminatoires dans l'histoire de la LNH, il s'agit cependant de son plus bas total de points dans une série en carrière.
En effet, jusqu'à ce jour, celui-ci avait été de quatre points (2B, 2P) en cinq rencontres contre les Rangers de New York en 2015. Pire encore, dans le Match #4, Sid the Kid n'a obtenu aucun tir - il a cependant frappé un poteau - sur Lehner. Ainsi va Crosby, ainsi vont les Penguins!
Après la rencontre, Mike Sullivan, l'entraîneur-chef des Penguins a affirmé qu'ils savaient quel genre de match les Islanders allaient jouer et à quoi ils étaient confrontés.
Voici un extrait des poignées de mains entre les deux clubs :
Même si les Islanders ont disputé une partie de la rencontre en étant privés des services d'un défenseur et d'un attaquant - Johnny Boychuk (7:40) et Cal Clutterbuck (18:48) ayant dû quitter en deuxième période - pour la deuxième année consécutive, l'équipe dirigée par Barry Trotz a éliminé les Penguins.
Les Isles atteignent ainsi la deuxième ronde pour la 1re fois depuis la saison 2015-2016. Quant à Trotz, il se retrouve ainsi au 2e rang de l'histoire de la franchise pour le nombre de séries victorieuses en éliminatoires. Voici les autres faisant partie de cette liste :
L'an dernier, Trotz a éventuellement mené les Capitals de Washington jusqu'à la Coupe Stanley. Croyez-vous qu'il pourra faire de même avec les Islanders cette année?