Le Canadien croisera le fer avec un adversaire au sommet de ses moyens
Le Canadien tentera pour une énième fois de se donner une meilleure posture dans le portrait des séries éliminatoires.
On les qualifie de surprenants, car aux termes de la dernière campagne, la formation de l'Illinois a terminé au 25e rang du circuit Bettman. Bien des experts les voyaient donc amorcer une période de reconstruction et ainsi croupir dans les bas fonds du classement général en 2018-2019.
Or, les Hawks n'ont pas respecté la théorie, eux qui se retrouvent actuellement à six points des Coyotes de l'Arizona et du dernier rang donnant accès aux séries éliminatoires.
Définitivement, les Blackhawks aussi sont en mission et ils arrivent à Montréal l'esprit débordant de confiance, ayant remporté leur quatre dernières rencontres.
Cependant, l'aura de positivisme s'étend à beaucoup plus longtemps que les quatre plus récentes joutes de la troupe de Jeremy Colliton.
C'est que depuis la pause du Match des étoiles, les triple récipiendaires de la Coupe Stanley depuis 2010 ont remporté treize de leur dix-neuf matchs, lors desquels ils ont maintenu une moyenne de 4,3 buts inscrits par rencontre, un sommet dans le circuit Bettman dans ce laps de temps.
Cette séquence victorieuse s'explique en partie grâce à la production offensive de quatre joueurs des Hawks. En effet, dans cette série de près de vingt matchs, Patrick Kane (12 buts, 16 aides), Jonathan Toews (8 buts, 15 aides), Alex Debrincat (13 buts, 13 aides) et Dylan Strome (5 buts, 17 aides) ont tous élevé leur jeu d'un cran pour permettre à leur équipe de batailler pour les séries.
Occupant le deuxième rang des pointeurs de la LNH avec 99 points, Patrick Kane a d'ailleurs profité de son passage devant les médias montréalais pour vanter les mérites de son coéquipier de 20 ans, Alex DeBrincat.
Ce dernier ayant été repêché en deuxième ronde à l'encan de 2016 avec l'un des deux choix de deuxième tour que Bergevin a envoyé à Chicago en retour d'Andrew Shaw :
DeBrincat a d'ailleurs Brendan Gallagher comme modèle, affirmant qu'il suit les performances du numéro 11 du CH depuis longtemps :
L'Américain évoluera en compagnie des deux joueurs acquis dans la transaction qui a envoyé Nick Schmaltz en Arizona, soit Brendan Perlini et Dylan Strome. Ce dernier, troisième choix au total en 2015 derrière Connor McDavid et Jack Eichel, n'allait nul part avec la formation qui l'a repêché et depuis son arrivée à Chicago, il joue à la hauteur de son talent.
C'est que l'ancien des Otters d'Erie (également l'ancienne formation de DeBrincat dans les rangs juniors) a noirci la feuille de pointage à 43 reprises en 46 rencontres dans l'uniforme des Blackhawks.
Ajoutez à cela l'essor étonnant d'un défenseur suédois méconnu du public, l'arrière de 27 ans Erik Gustafsson, qui comptabilise 50 points, dont 13 filets, à sa première saison complète dans le circuit, et vous avez là une formation avec une profondeur intéressante qui n'a maintenant plus rien à perdre.
Ayant tous deux le même objectif que d'obtenir leur billet pour la grande danse du printemps, le Tricolore n'aura d'autre choix que de batailler plus fort que les Hawks ce soir s'il souhaite toujours participer aux séries. La bande à Jonathan Toews déborde de confiance et est habitée par un sentiment d'urgence, clairement un bon mélange pour rendre une formation dangereuse.
Assurément, les joueurs du CH devront prendre les propos d'Andrew Shaw au sérieux afin de se redresser les coudes, la rencontre de ce soir sera déterminante pour la saison de la Sainte-Flanelle. D'autant plus qu'ils devront trouver le moyen de percer la muraille Corey Crawford, lui qui n'a jamais connu la défaite en temps réglementaire en six rencontres en carrière au Centre Bell.
Malgré la séquence de la formation américaine, le Canadien a tout de même remporté ses deux dernières rencontres face aux Blackhawks de Chicago.
Le CH l'emportera-t-il ce soir?
