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L'année difficile du hockey féminin

PUBLICATION
Mathieu Charbonneau
23 mars 2020  (8h57)
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Le 31 mars dernier, nous apprenions la dissolution de la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF).

Ce fut alors la première de plusieurs embûches qui ont frappé le monde du hockey féminin au cours de la dernière année.

L'impasse sur la Coupe des quatre nations en raison du boycottage des joueuses suédoises et l'annulation du Championnat mondial ont suivi.

Dans un entretien avec le Journal de Montréal, la joueuse Mélodie Daoust s'est ouverte sur la dernière année qui fut pour le moins difficile pour elle et ses coéquipières.

Le coup fatal de cette année de misère fut l'annulation du Championnat du monde, qui devait se tenir à Halifax et Truro, à compter du 31 mars.

« Le Championnat du monde, on s'y attendait un peu parce qu'on savait qu'il y avait des discussions à ce sujet. Malgré tout, quand ils nous ont annoncé la nouvelle, on était vraiment tristes. » - Mélodie Daoust

La décision d'annuler ce championnat a été prise le 7 mars dernier, bien avant que la crise ne devienne planétaire.

À cette époque pas si lointaine, la LNH commençait à peine à peine à envisager la possibilité de fermer ses vestiaires aux médias.

C'est pour dire que la Fédération internationale de hockey sur glace (FIHG) a été en quelque sorte avant-gardiste avec cette décision d'annuler le championnat.

Elle a vu loin et a senti que déplacer dix nations, dont sept européennes et une asiatique, était inutile et dangereux.

« Maintenant, quand on voit tout ce qui se passe, la décision a du sens, a reconnu Daoust. On était déçues, mais on comprenait que la santé de tout le monde passe avant tout et avant le sport. » - Mélodie Daoust

Ce sont des mois de préparation qui tombaient à l'eau pour l'équipe canadienne. Les filles avaient en tête ce championnat et comptaient profiter du fait qu'elles jouaient à domicile afin de faire oublier la « décevante » médaille de bronze de 2019.

« On avait vraiment hâte d'aller représenter le Canada à Halifax, chez nous, devant nos partisans. On savait que tout le monde, là-bas, avait travaillé réellement fort pour préparer l'événement. » - Mélodie Daoust

À défaut d'avoir une ligue dans laquelle elles peuvent jouer au quotidien, plusieurs joueuses canadiennes comptaient sur les tournois internationaux afin de garder la forme.

Il faut se rappeler que leurs rivales de toujours, soit les Américaines, bénéficient, pour la plupart, de la chance d'évoluer dans une ligue professionnelle (la WNHL).

En ce qui concerne la création d'une nouvelle ligue chapeautée par la LNH, les plans de Bettman, qui semblait avoir un certain intérêt avant la présente crise, pourraient toutefois changer.

Les revenus perdus par la LNH pourraient faire reculer le projet. Daoust n'est toutefois pas trop négative à ce sujet.

« Oui, c'est un temps dur pour tout le monde. Tant dans le sport que pour tous ceux qui perdent leur travail. Mais, le sport, c'est tellement gros que ça va revenir aussitôt que ça va reprendre. Les gens vont rembarquer. Je crois que ce sera un bon moment pour faire une place pour le hockey féminin. » - Mélodie Daoust

Il faut espérer que le hockey féminin sortira la tête haute de cette année de misère et qu'il saura reprendre sa juste place dans l'échiquier du sport mondial dans un avenir rapproché.

Elles le méritent tellement!

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