Joachim Blichfeld devra s'expliquer au préfet de discipline
On ne critiquera jamais le département de la sécurité des joueurs lorsque celui-ci sévit à l'endroit de joueurs qui n'ont aucun respect envers leurs adversaires.
Mercredi soir, l'attaquant-vedette de l'Avalanche du Colorado Nathan Mackinnon a été visé de façon sournoise par un joueur de quatrième trio des Sharks, Joachim Blichfeld.
Le numéro 29 de l'Avalanche du Colorado a quitté la rencontre en troisième période après ce coup vicieux. De son côté, Joachim Blichfeld a été expulsé de la rencontre, puis il devra s'expliquer au préfet de discipline de la LNH.
Les amateurs de la Sainte-Flanelle ont de quoi être en furie! Le circuit Bettman a souvent démontré ces décisions à deux vitesses cette saison.
Quand un joueur vedette qui génère des revenus importants en ventes d'articles promotionnels est touché, on sort l'artillerie lourde pour le joueur visé.
Quand c'est un attaquant comme Joel Armia, on ferme les yeux et on tente de se justifier en faisant référence au point de contact qui était le torse.
Dans un premier cas, Nathan MacKinnon effectue un changement de direction rapide et Joachim Blichfeld surgit rapidement dans son angle mort pour tenter de le frapper. Vous pourrez constater ci-dessous!
Dans le deuxième cas, Joel Armia se retrouve dans une bataille à un contre un sur le bord de la bande pour récupérer le disque.
Un défenseur traverse la moitié de la glace pour prendre de la vitesse et saisir l'opportunité que l'attaquant se trouve en situation difficile pour lui asséner une mise en échec dans l'angle mort.
Il touche le menton de Joel Armia en point de contact.
Ces deux séquences sont très similaires, mais le résultat risque d'être fort différent. Fort à parier que Joachim Blichfeld devra purger une suspension d'une ou deux parties, puisqu'il n'est pas ce qu'on appelle un récidiviste.
Le cynisme risque de frapper la LNH. La décision risque de soulever l'ire des partisans de la Sainte-Flanelle. Ça devient ridicule comment la LNH applique deux livres de règlements.
Quand des joueurs comme Sidney Crosby, Alexander Ovechkin, Auston Matthews, Connor McDavid, Patrick Kane et Nathan MacKinnon sont les victimes, on sort la machette.
Quand il s'agit d'un joueur moyen comme Joel Armia, on sort la règle de bois. Deux poids, deux mesures!
Si le département de la sécurité des joueurs veut améliorer sa crédibilité, qu'il commence par arrêter de regarder le nom derrière le chandail et que le préfet de discipline regarde uniquement le geste, puis consulte le même livre de règlements pour tous les jours.
Là, on aura un département qui en vaudra la peine. En ce moment, c'est une hérésie!
