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Jeu de puissance du Canadien: Guy Carbonneau se prononce sur le sujet

PUBLICATION

23 janvier 2019  (9h59)
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Jusqu'au début de la saison 1956-57, une punition de deux minutes ne se terminait pas lorsque le club en avantage numérique marquait un but.

La pénalité était purgée au complet, peu importe le nombre de buts marqués.

Pourquoi ou plutôt que s'est-il produit pour que la LNH modifie le règlement?

Vous serez probablement étonnés d'apprendre que, si la LNH a apporté un changement, c'est parce que l'avantage numérique du Canadien était trop puissant.

En effet, en 1956, l'équipe avait obtenu un bilan de 45-15-10, un ratio de buts de 222 pour et 131 contre ainsi qu'un impressionnant taux d'efficacité de 26% en avantage numérique. La ligue a donc modifié le règlement afin que les clubs adverses ait davantage de chance de vaincre la Sainte-Flanelle.

Devant les insuccès du Tricolore en avantage numérique, doit-on espérer que la LNH modifie à nouveau le règlement?

Stu Cowan, journaliste à la Gazette de Montréal, a émis une proposition qui, pense-t-il, pourrait aider le Canadien. Celle-ci consiste à faire comme au football en permettant à l'équipe victime de l'infraction de décliner la pénalité.

Le Bleu-Blanc-Rouge est effectivement l'une des meilleures équipes de la LNH à 5 contre 5 alors qu'elle a un maigre 12,6% d'efficacité en avantage numérique (20 buts en 50 rencontres) ce qui la place au dernier rang de la ligue. Il serait donc avantageux pour le Tricolore de se prévaloir de cette option.

Cette suggestion est évidemment une proposition qui n'a aucune chance d'être en vigueur un jour puisque jamais la ligue n'effectuera une telle modification au livre des règlements. La Sainte-Flanelle est donc condamnée à trouver une solution à sa médiocrité en avantage numérique et le plus tôt sera le mieux.

En effet, si cette inefficacité persiste, elle pourrait compliquer la participation de l'équipe aux séries de fin de saison; elle pourrait même être la raison de son exclusion.

Durant les deux années où le Canadien a été sous la direction de Guy Carbonneau, l'équipe avait le meilleur jeu de puissance de la LNH, soit 22.8% en 2006-2007 et 24.1% en 2007-2008.

Devant ces résultats, M. Cowan a donc décidé de contacter le principal intéressé pour discuter de la situation avec lui afin de savoir pourquoi le jeu de puissance du Canadien était si performant lorsqu'il était l'entraîneur-chef.

Selon Carbo, la présence d'Andrei Markov à la pointe était d'une grande utilité. Ce dernier se positionnait toujours de façon à pouvoir faire une passe d'un côté ou de l'autre. L'équipe avait aussi, en Sheldon Souray et Mark Streit, deux défenseurs qui possédaient un tir puissant.

De plus, l'un ou l'autre savait se positionner de façon à ce que Markov puisse leur faire une passe. Un autre élément important était Alex Kovalev dont le tir du poignet était une véritable menace.

Ce dernier avait aussi la capacité de repérer et de faire des passes transversales à ses coéquipiers tout en ralentissant, en quelque sorte, le jeu ce qui permettait de créer des ouvertures.

Shea Weber a un excellent tir et tout le monde espérait que son retour au jeu solutionnerait le problème. Malheureusement, le Bleu-Blanc-Rouge est 7 en 72 occasions depuis qu'il a repris l'action, il y a 26 rencontres, et le capitaine n'a récolté que deux buts en pareille occasion.

Selon Carbo, Weber devrait se positionner en haut du cercle de mise au jeu à droite du gardien et demeurer là, comme le fait Alex Ovechkin avec les Capitals de Washington.

C'est de cet endroit que le capitaine des Capitals a marqué 90% de ses buts en avantage numérique. Ovi n'a cependant pas besoin de bouger parce que ses compagnons lui ouvrent le jeu.

Ce n'est pas ce qui se produit durant l'attaque à cinq du Canadien alors que, selon lui, les joueurs ont tendance à précipiter leurs mouvements ou parce que la bonne personne n'est pas à la bonne position.

Selon l'ancien capitaine et ancien entraîneur-chef du Canadien, les joueurs sont trop prévisibles et font trop de passes. Pour qu'une attaque à cinq connaisse du succès, il faut aussi qu'un joueur accepte de se placer devant le filet.

« Si le joueur que vous placez là ne veut pas y rester, dans ce cas, vous devez trouver quelqu'un d'autre qui va le faire » a-t-il précisé. « Quelques fois, il ne s'agit pas de mettre sur la glace vos meilleurs joueurs, vous devez seulement mettre les bons » a-t-il ajouté.

« Et si vos meilleurs joueurs ne veulent pas comprendre ce que vous essayez de faire, ça ne fonctionnera jamais » a-t-il conclu.

À la lueur de ces commentaires, pour avoir un jeu de puissance productif, il faut un Markov (un pivot: un bon passeur à gauche et à droite), un Souray ou un Streit (tir puissant et précis), un Kovalev (bon tir du poignet menaçant, bon passeur, capable de ralentir le jeu) et un joueur capable de se placer devant le filet et y rester.

Selon vous, qui, dans l'édition actuelle, correspond aux différents critères recherchés?

Crédit: Stu Cowan de la Gazette de Montréal dont vous trouverez l'article en cliquant sur le lien ci-dessous

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