En effet, cette affirmation est un peu plus vraie lorsqu'on constate que des choix élevés au repêchage, comme Nail Yakupov ou encore Alexandre Daigle, n'ont jamais réussi à percer à la hauteur de leur talent dans la grande ligue.
Alors qu'au contraire, certains joueurs repêchés dans les rondes lointaines finissent par devenir de véritables vedettes, soit à l'image des Johnny Gaudreau (4e ronde), Jamie Benn (5e ronde) ou bien Pavel Datsyuk (6e ronde), pour ne nommer que ceux-là.
Cela dit, ce n'est qu'après plusieurs années suivant une édition d'un encan que l'on peut vraiment constater quelle équipe de recruteurs au travers le circuit a lamentablement échoué dans sa mission ou encore celle qui se donne des airs de génie avec une sélection tardive, alors que le développement d'un athlète se fait sur plusieurs années.
Néanmoins, cela n'empêche pas certains hommes de hockey de voir grand en certains espoirs classés plus loin par la Centrale et c'est le cas du directeur général des Sea Dogs de St.John, Trevor Georgie, au sujet de l'un de ses protégés :
Rejoint par le tvasports.ca, le DG des Sea Dogs n'en revient tout simplement pas que le meilleur pointeur chez les défenseurs de la LHJMQ - vous avez bien lu - avec 58 points en 64 matchs puisse être qualifié de joueur sous-estimé en vue du prochain encan, surtout lorsqu'il considère son grand potentiel :
C'est qu'au moment de publier sa liste finale en vue de l'édition de 2020, la Centrale de recrutement de la LNH est allée aussi loin qu'au 99e rang pour répertorier le jeune arrière sherbrookois dans son palmarès.
Lorsqu'on consulte le principal intéressé, ce dernier affirme que le fait d'être sous-estimé le force à mettre les bouchées doubles :
Pourtant, William Villeneuve n'a pas toujours été un négligé, lui qui fut le deuxième choix au total, derrière Hendrix Lapierre, au repêchage de 2018 dans le circuit Courteau.
Cela dit, comment expliquer qu'un arrière aussi talentueux peut être en si basse estime auprès des recruteurs de la LNH?
Une histoire abracadabrante est à l'origine de cette descente.
Évoluant pour une formation en reconstruction l'an dernier pour la saison 2018-19, Villeneuve était forcé, à seulement 16 ans, d'évoluer contre les meilleurs trios adverses alors qu'il commençait à peine à s'acclimater au junior majeur.
Cependant, là où l'histoire se corse, c'est qu'au retour des Fêtes, le jeune Québécois a été victime d'une mononucléose, ce qui a ralenti sa progression autant physiquement que sur la patinoire, si bien qu'au moment d'écrire ces lignes, bien qu'il possède une dimension intéressante à 6 pieds 1 pouce, il fait osciller la barre à seulement 175 livres, ce qui fait reculer certains recruteurs à son égard.
Et pourtant, selon Georgie, cela ne rend pas son protégé moins bon pour autant, alors que son potentiel commence tout juste à surgir :
Le DG poursuit en mentionnant que la prochaine période estivale sera déterminante pour la carrière de Villeneuve :
D'ailleurs, le principal intéressé reconnait que son intensité dans la salle de gym sera plus que déterminante :
Qui plus est, Villeneuve croît que sa mentalité de gagnant pourrait apporter gros à une équipe, lui qui s'inspire d'un récent vainqueur de la Coupe Stanley en Alex Pietrangelo dans son jeu :
Son DG abonde d'ailleurs en ce sens :
Après avoir lu ces lignes, disons qu'il serait intéressant que le CH se serve de l'un de ses trois choix de deuxième tour au prochain repêchage pour réclamer le défenseur droitier de 18 ans.
Or, selon ce dernier, les membres du Tricolore n'ont pas démontré une affection bien significative à son égard, même si, comme tout bon Québécois, cela représenterait un rêve pour lui d'endosser l'uniforme Bleu-Blanc-Rouge :
Bref, on sent dans les propos du jeune homme que le fait d'être négligé à ce point le ronge particulièrement.
C'est dans des situations comme celle-ci qu'on reconnait la force de caractère des jeunes espoirs et il présente toutes les caractéristiques mentales nécessaires pour travailler sans relâche et potentiellement devenir le vol tant espéré par son DG.
Ceci dit, le meilleur pointeur chez les défenseurs du circuit Courteau - et à toutes positions confondues chez les Sea Dogs - pourrait bien s'inspirer de plusieurs défenseurs sélectionnés après le premier tour.
Pensons seulement ici à Shea Weber (2e ronde, 49e au total), P.K. Subban (2e ronde, 47e au total), Kris Letang (3e ronde, 63e au total), Roman Josi (2e ronde, 38e au total) ou encore John Klingberg (5e ronde, 131e au total).