Cela dit, ce n'est pas parce que la dite option fut approuvée qu'elle fut pour autant appréciée par tous. En effet, à la suite de cette annonce dans le monde du hockey, des informations véridiques ont été véhiculées sur le fait que deux organisations du circuit Bettman avaient refusé ce nouveau format à 24 formations en tournoi éliminatoire.
L'une de ces organisations est d'ailleurs une équipe dominante dans la LNH, soit le Lightning de Tampa Bay, qui occupait le quatrième rang au classement général avant la pause, en vertu d'une fiche de 43-21-6, en plus d'être l'escouade ayant inscrit le plus grand nombre de buts pours (245) et ce, en 70 parties.
Avec de telles performances lors de la plus récente saison, plusieurs se demandaient ce qui avait motivé les membres de la formation floridienne à rejeter le scénario de reprise proposé par la LNH. Eh bien, grâce à Alex Killorn, représentant syndical de l'équipe, nous savons maintenant l'origine de la réponse négative, lui qui a accepté de dévoiler le pourquoi au TheAthletic, propos rapportés par le Journal de Montréal :
Comme nous avons pu le voir dans le portrait des séries placé au début des présentes lignes, la troupe de Jon Cooper obtient un laissez-passer qui la projette directement au deuxième tour éliminatoire, elle qui attendra donc le dénouement de la confrontation entre les Islanders de New York et les Panthers de la Floride.
Or, les coéquipiers de Killorn et lui-même sont d'avis que la formation qui sortira triomphante de ce duel, avec une série de disputée dans le corps, obtiendra un avantage en étant dérouillée au détriment de Tampa qui, eux, devront prendre leur mal en patience pendant la tenue de ce premier tour :
« J'ai présenté le format à mon équipe. Ils ne pensaient pas qu'il était juste que certaines équipes qui n'auraient probablement pas participé aux séries éliminatoires aient une chance de se qualifier pour une série au meilleur de cinq matchs. Ils estimaient également qu'il était injuste que les équipes avec un laissez-passer ne soient pas aussi bien préparées pour une série éliminatoire que les équipes qui avaient déjà joué [au tour qualificatif]. »
Malgré qu'elle soit en désaccord, la bande à Steven Stamkos n'entend pas bouder ce format et se pliera à la tournure des événements, elle qui souhaite jouer du hockey avant tout :
« Ce n'était pas seulement mon opinion, a-t-il ajouté. En tant que représentant de l'équipe, c'est mon devoir d'être la voix de l'équipe entière. Je ne veux pas que les gens pensent que nous ne voulons pas jouer. Tout le monde dans notre équipe veut jouer. Mais il n'y aura aucune façon de satisfaire tout le monde. Alors nous sommes d'accord avec le vote et nous sommes prêts à aller de l'avant. »
Ils ne l'avoueront probablement pas publiquement, mais parions que les joueurs du Lightning ont peur de subir une humiliation semblable à celle de l'an dernier. Rappelons qu'après une campagne des plus dominantes où ils avaient terminé au premier rang du classement général avec 128 points, les membres des Bolts avaient baissé pavillon en quatre petites parties face aux Blue Jackets de Columbus, qui accusaient 40 points de retard sur les récipiendaires du Trophée des Présidents.
Cela dit, il sera du devoir du Lightning de Tampa Bay de se préparer en conséquence de ce scénario et de faire preuve de leadership s'il ne souhaite pas revivre la terrible histoire du printemps 2019.