Est-il encore nécessaire d'avoir un goon dans son équipe?
La saison 2020-2021 a été particulièrement spéciale.
Le concept de bulle en divisions, le calendrier et les estrades vides n'en sont que quelques exemples banals.
Forcément, jouer neuf ou dix matchs sur seulement 56 contre la même équipe dans une année, c'est le genre de chose qui mène à des tensions et des rivalités. On a pu en être témoin entre les Rangers de New York et les Capitals de Washington.
Pour ceux qui l'avaient oublié, Tom Wilson avait dépassé les bornes dans un match sans enjeu contre les Rangers. Il a même été jusqu'à blesser le joueur étoile Artemi Panarin et le geste s'est avéré extrêmement controversé.
Ce qui a été le plus choquant, c'est la sentence qu'a obtenue Wilson, s'en sortant avec une simple amende de 5000$.
Le DG de l'époque des Rangers, Jeff Gorton, était en colère, de sorte qu'il avait publiquement réclamé le congédiement de Georges Parros, préfet de discipline de la LNH et ancien joueur des Canadiens. On peut dire que ce geste n'a pas passé auprès de Gorton. Suite à ses propos, l'équipe de la Grosse Pomme a dû payer une amende de 250 000$.
Il faut ajouter qu'il y avait littéralement eu une émeute le match suivant entre les deux formations, avec un bouleversant total de six bagarres durant la partie. Par la suite, on a appris les congédiements de Jeff Gordon et de son collègue à la présidence, John Davidson.
Inutile de dire qu'il y a probablement corrélation entre la saga entourant Wilson et ce mouvement d'effectif. C'est d'ailleurs ce qui rend la chose intéressante.
Gorton s'est amené récemment au « Cam and Strick Podcast » afin de raconter certains détails entourant son congédiement et le reste de l'histoire. Gorton a révélé ne pas savoir exactement tous les détails de son congédiement, mais il est certain que ce n'est pas la seule raison de son départ :
En fait, on a surtout critiqué le manque de robustesse dont souffrait l'équipe d'Alexis Lafreniere. Rappelons que les Blue Shirts ont depuis acquis les services de Ryan Reaves. C'est à ce moment-là que l'on peut se poser la question : est-il nécessaire d'avoir un « goon » dans son équipe?
Il faut dire que Tom Wilson s'était beaucoup amusé avec Panarin et Pavel Buchnevich cette soirée-là et personne du côté new-yorkais n'était là pour défendre ou simplement menacer le controversé membre des Capitals. C'est littéralement ce qui lui a permis d'attaquer ses adversaires de la sorte et ça porte à réfléchir.
Si Ryan Reaves avait été un joueur des Rangers ce soir-là, si ne serait-ce qu'un joueur de sa trempe s'était pointé devant Wilson, y aurait-il eu des blessés? Iron Man disait autrefois que la violence se défend contre la violence et on n'a besoin que de s'en servir une fois pour avoir la paix.
Est-ce la raison pour laquelle Reaves est un joueur des Rangers désormais?
Et si on ramenait l'affaire chez les Canadiens de Montréal? Rappelons que l'an dernier, le Tricolore a subi deux gestes inacceptables venant de l'adversaire.
Tyler Myers des Canucks avait donné un dangereux coup d'épaule à Joel Armia en saison régulière et le numéro 40 avait dû suivre le protocole des commotions cérébrales.
En séries, tout le monde se souvient du coup sournois de Mark Scheifele sur Jake Evans après un match frustrant du centre des Jets.
Cet été, Marc Bergevin n'a peut-être pas seulement signé un Québécois en Cedric Paquette, mais aussi un gars qui a 306 minutes de pénalité en carrière et qui est reconnu comme un joueur capable de se battre.
Bref, en voyant en plus les Ducks d'Anaheim protéger Nicolas Deslauriers au repêchage d'expansion du Kraken de Seattle, on voit que les durs à cuire recommencent tranquillement à avoir la cote dans le circuit Bettman.
Un manque de sévérité contre les gestes dangereux peut-il en être la cause?
Crédit : HF
L'ancien DG des Rangers Jeff Gorton se prononce à savoir si l'incident Tom Wilson lui a coûté sa job
