À partir du troisième tour des séries, l'équipe canadienne devra s'exiler aux États-Unis selon les nouvelles informations obtenues par Pierre LeBrun.
Le journaliste Pierre LeBrun a révélé que le circuit Bettman étudiait différents scénarios pour chacune des équipes canadiennes qui se classeront pour le bal printanier en mai.
Même si les équipes canadiennes joueront les deux premières rondes en sol canadien, les aller-retours entre le Canada et les États-Unis pourraient être compliqués pour les deux dernières rondes éliminatoires.
Selon les restrictions mises en place par Ottawa, les joueurs issus des équipes américaines doivent se placer en quarantaine durant 14 jours à leur arrivée en sol canadien.
Il faudrait donc utiliser une fenêtre de deux semaines pour chaque ronde advenant qu'une équipe canadienne se rende jusqu'au bout. Il va de soi que cette alternative est illogique pour Gary Bettman.
Selon LeBrun, chaque équipe canadienne pourrait se retrouver placer dans une bulle américaine près d'un amphithéâtre de la LNH.
Par exemple, les Maple Leafs de Toronto se retrouveraient dans la région de Buffalo, où ils disputeraient leurs rencontres à domicile. Équipe canadienne favorite jusqu'à maintenant, celle-ci évoluerait dans l'aréna des Sabres.
Du côté de Winnipeg, la destination choisie serait celle du Minnesota, alors que les Oilers d'Edmonton seraient isolés en Arizona.
Aucune précision sur le sort qui attend le Tricolore pour le moment en raison de la précarité de leur quatrième et dernière place donnant accès aux éliminatoires. Pierre LeBrun a néanmoins lancé une hypothèse qui fait du sens.
Selon lui, la Sainte-Flanelle s'exilerait dans le secteur du New Jersey. D'abord, la division canadienne devrait croiser le fer avec la division MassMutual Est lors de la finale de l'Association de l'Est.
Dans ce sens, les Canadiens se retrouveraient à jouer contre une des huit équipes de la côte atlantique. Dans la région de New Jersey, trois équipes se retrouvent à proximité. Bien évidemment, il y a les Devils. Ensuite, les Rangers de New York et les Islanders de New York se font en taxi.
Les villes de Washington, Philadelphie et Boston ne sont pas très loin. Les Penguins de Pittsburgh et les Sabres de Buffalo demeurent les deux destinations les plus éloignées, soient environ six heures de New Jersey.
Pour l'instant, rien n'a été confirmé. Toutefois, il devient de plus en plus clair que l'équipe canadienne devra s'exiler aux États-Unis pour les deux dernières rondes de séries éliminatoires.
Certains états américains ont autorisé la présence des partisans en prorata de la capacité totale. Par exemple, les Rangers de New York peuvent accueillir 10 % de la capacité totale du Madison Square Garden, soit plus de 1 800 personnes par rencontre.
On parle ici de plusieurs centaines de milliers de dollars en revenus supplémentaires par rencontre. Certes, il y a aussi des dépenses supplémentaires.
N'en demeure pas moins, cela demeure plus viable financièrement que les parties sans spectateur au Canada.
Geoff Molson a confirmé qu'il avait fait une croix sur le fait que les Canadiens puissent accueillir des partisans en saison 2020-2021 ou encore lors des séries éliminatoires.
Dans ce cas, la possibilité de jouer des parties devant quelques milliers de spectateurs dans un autre amphithéâtre demeure la meilleure situation sur le plan financier.
La campagne massive de vaccination aux États-Unis et l'homologation d'un quatrième vaccin au Canada offre une lumière au bout du tunnel pour les clubs canadiens.
Advenant une baisse marqué des hospitalisations et des décès liés à la COVID-19 dans un mois, il se pourrait bien qu'il y ait un assouplissement des mesures actuelles.
De cette façon, le Tricolore pourrait peut-être accueillir des spectateurs en mai lors du premier tour des séries, mais les chances demeurent minces, voire inexistantes.
Les décideurs politiques demeurent frileux d'offrir du lest aux élites comme les joueurs de la Ligue nationale de hockey.
Pendant qu'on demande à la population de respecter des mesures sanitaires assez contraignantes, on donnerait le feu vert aux hockeyeurs issus de clubs établis aux États-Unis d'arriver en sol canadien sans quarantaine de 14 jours ou encore sans passer par l'isolement prévu aux voyageurs actuellement.
Le prix politique serait cher payé surtout que les dernières informations veulent que le gouvernement libéral de Justin Trudeau serait prêt à déclencher des élections fédérales en avril selon les dernières rumeurs émises par Bernard Drainville.
Avec le statut de gouvernement minoritaire, un vote de confiance pourrait plonger les Canadiens dans une élection soudaine.
Fort à parier que Justin Trudeau n'a pas envie de devoir défendre ce genre de positions en début de campagne, où il souhaite une majorité d'au moins 170 sièges à la Chambre des communes.
De plus, le système de bulles tel qu'utilisé l'été dernier n'est pas envisageable cette saison en raison des coûts liés au projet.
Selon les estimations, cela aurait coûté plus d'un demi-milliard de dollars pour tenir les séries éliminatoires dans les bulles de Toronto et Edmonton durant près de trois mois.
Certes, les séries seraient plus courtes cette année. Néanmoins, cette option a été écartée d'entrée de jeu. Quand on considère que seuls les tests COVID-19 ont coûté 3,75 millions de dollars à la LNH, il va de soi qu'il faut un modèle différent.