Après un début de saison au-delà des attentes, la troupe de Claude Julien a dû faire face à l'adversité, et les résultats sont peu probants.
C'était sa 3e défaite en autant de rencontres contre ses rivaux directs de Détroit. Bien qu'ils n'aient remporté que onze parties depuis le début de la campagne, les Red Wings ont encore eu le numéro du Tricolore.
Nous pourrions mettre la faute sur les blessés, mais les deux équipes avaient des absents de taille.
Marc Bergevin tente tant bien que mal de donner un second souffle à son entraîneur-chef en ayant amené Scandella et Kovalchuk, mais le résultat est le même.
C'est difficile de comprendre pourquoi le succès semble fuir le Tricolore, tout autant qu'il est difficile de comprendre les choix de Claude Julien.
Laisser un jeune comme Fleury dans les gradins était une décision douteuse. Le numéro 20 aurait mangé les bandes, sachant très bien qu'il avait commis une grosse erreur la veille sur le but gagnant des Jets.
Impossible de prédire quelle sera la réaction de Fleury lorsqu'il reviendra au jeu, mais le mettre de côté n'était certainement pas une idée de génie, surtout que le temps est à gagner ou perdre avec la relève pour lui permettre d'acquérir de l'expérience.
Jordan Weal ne fait certainement pas l'unanimité, mais, encore une fois, il est difficile de comprendre comment ce joueur peut passer de la première vague d'avantage numérique soir après soir à la galerie de presse le lendemain.
Le numéro 43 n'est pas doté d'un immense talent, certes, mais il est tout de même capable de créer des choses offensivement, tout en étant fiable défensivement. Il n'était pas le pire attaquant de l'équipe et aurait eu le droit de jouer face aux Wings.
Ces décisions douteuses du coach portent à croire qu'il est désespéré. Les blessures font mal, les résultats ne sont pas là, mais l'équipe jouait tout de même du bon hockey, meilleur que ce que l'on a vu hier soir.
Les buts en début de période ont une fois de plus fait mal au Tricolore.
En plus de commencer la rencontre avec la queue entre les jambes, démontrant presqu'un complexe d'infériorité face à la pire équipe de la ligue, les Canadiens ont encore une fois été coulés en début de 3e.
Ce phénomène, cette tendance à mal débuter et terminer les périodes et les matchs, est directement imputée à Claude Julien.
Est-ce un manque de préparation? Est-ce que les affrontements entre les trios utilisés par l'adversaire et ceux du CH ne sont pas adéquats?
C'est certainement un peu des deux. De ses 18 victoires, seulement six ont été acquises avec le gardien de but numéro un dans le but de l'équipe adverse, ce qui faussait les données du début de la saison.
Clairement, Claude Julien se fait déclasser plus souvent qu'à son tour, se faisant prendre avec les mauvais joueurs sur la glace pour affronter les meilleurs joueurs adverses.
De plus, quand une facette du jeu de l'équipe va mal, Julien semble incapable d'y remédier à court terme. L'année dernière, c'était l'avantage numérique qui faisait défaut.
Cette année, c'est le désavantage numérique qui en arrache. Pourtant, même si la brigade défensive n'est pas reluisante, elle est tout de même supérieure à ce qu'elle était l'année dernière, mais les résultats sont décevants.
Il y a un manque de talent flagrant dans cette équipe, mais si le Tricolore avait mieux entamé et terminé les périodes depuis le début de la campagne, il serait fort probablement en position de faire les séries éliminatoires en ce moment, et ce même avec les blessures à Drouin, Byron et compagnie.