Claude Giroux raconte sans le vouloir que les Sens ont fait du maraudage à son endroit

PUBLICATION

Mathieu Charbonneau
4 septembre 2022 (9h02)

Les rumeurs qui emmenaient Claude Giroux à Ottawa ont commencé bien avant le 13 juillet dernier, qui était la date de l'ouverture du marché de l'autonomie.

Il est donc pertinent de se demander quand l'organisation des Sénateurs a clairement fait savoir à Giroux qu'ils étaient intéressés à le rapatrier dans sa ville natale?

Selon une interview que Giroux a récemment accordée à Faces Magazine, il semble que le jeu de persuasion ait commencé en cours de saison, lors du week-end des étoiles.

Alors que Giroux était encore avec les Flyers de Philadelphie. Il semble que l'organisation des Sénateurs ait utilisé des tactiques plutôt douteuses pour amener le vétéran attaquant à envisager de jouer à Ottawa.

« C'était au match des étoiles l'année dernière. Brady est venu vers moi. Je ne l'avais jamais vraiment rencontré auparavant. Il dit :

"On m'a dit d'être gentil avec toi ce week-end, alors tu pourras peut-être venir avec nous (à Ottawa) l'année prochaine." C'était une blague. Et je n'y ai vraiment rien pensé. Depuis lors, je n'ai jamais pensé que cela arriverait réellement. Mais je suis là. » - Claude Giroux

Quand on sait que les formations n'ont pas le droit de parler aux joueurs avant l'ouverture du marché de l'autonomie, il semble ici y avoir eu maraudage.

Il y a une grosse différence entre parler à un joueur, illégalement, quelques jours avant l'ouverture de l'autonomie et lui parler pendant la saison, alors qu'il est clairement encore un membre d'une formation adverse.

Il serait surprenant que la LNH se penche sur cette question, mais elle devrait le faire. C'est l'un des cas les plus flagrants de maraudage de ces dernières années. La ligue devrait, au minimum, passer un message aux formations de la ligue et rappeler aux formations de se concentrer sur leurs propres joueurs, surtout pendant la saison.

La ligue pourrait également proposer, comme elle l'a déjà permis, aux formations de parler aux futurs joueurs autonomes sans compensation une semaine avant l'ouverture de l'autonomie.

De cette façon elle éviterait bien de malaise quand des informateurs de la LNH dévoilent, des jours avant la date fatidique, les contrats ou négociations qui ne sont pas supposés être autorisés...