Charlie Lindgren n'est pas en position de se faire valoir présentement

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Jeremy Paquet
27 janvier 2020 (12h36)

Charlie Lindgren écoule présentement la deuxième année d'un contrat de trois saisons, d'une valeur annuelle de 750 000$.

Celui que l'on voyait devenir l'adjoint de Carey Price à temps plein en raison de ses performances à sa première année chez les professionnels, avec le club-école du Canadien qui était alors les IceCaps de St-John's, lors de la saison 2016-17, n'a su s'imposer devant le filet et a donc vu les gardiens Antti Niemi et Keith Kinkaid lui ravir ce poste au cours des trois dernières saisons.

Sa fiche cumulée dans la LNH est de 8-11-2, avec une moyenne de buts alloués de 2,96 et un pourcentage d'efficacité de 0,910.

Cette saison, il n'a toujours pas récolté de victoire (0-3-0), en plus de maintenir une moyenne de buts alloués de 3,40 et un pourcentage d'efficacité de 0,892.

Le gardien de 26 ans, qui n'a jamais été repêché dans la LNH, semble avoir plafonné dans son développement et on ne sait plus vraiment où le placer dans l'organigramme des gardiens de but du Canadien.

Dans la Ligue américaine, il est clairement surclassé par le jeune Cayden Primeau, alors que dans la LNH, le Tricolore semble prioriser un nouveau gardien auxiliaire avant lui à chaque saison.

Le choix logique serait donc de tenter d'échanger le gardien américain, mais le CH ne le place présentement pas dans une bonne position.

Dans la LNH, il ne joue simplement pas, car 90% des départs sont donnés à Carey Price. Lindgren ne se contente donc que de joueur lorsque Montréal se retrouve dans une séquence de deux matchs en deux soirs.

Cela crée donc deux problèmes...

Premièrement, en ne jouant pas, Lindgren perd de la valeur, car il a beaucoup moins l'occasion de se faire valoir, lui qui n'a disputé que trois matchs depuis son rappel de Laval.

Par contre, en jouant avec le Rocket, selon le système d'alternance mis en place par Joël Bouchard, Lindgren peut jouer un match sur deux, ce qui augmente sa visibilité auprès des autres équipes de la LNH.

Deuxièmement, comme le Canadien ne semble pas avoir confiance en son gardien auxiliaire, qu'il s'agisse de Lindgren ou de Kinkaid, cela offre une plus grosse charge de travail à Price, ce qui augmente son exposition aux blessures, autant mineures que majeures.

Si le Canadien espère bel et bien connaître du succès la saison prochaine, la dernière chose dont il a besoin est une blessure à son gardien numéro 1.

Claude Julien se doit donc d'avoir confiance en son gardien numéro 2, afin que celui-ci puisse faire le travail lorsqu'on fait appel à lui.

Malheureusement, il n'a pu avoir cette confiance jusqu'à maintenant cette saison, alors que le Canadien ne compte que deux victoires avec son gardien auxiliaire devant le filet.

Marc Bergevin devrait-il donc aller chercher un gardien auxiliaire en qui son entraîneur peut avoir confiance?

Sinon, tant qu'à ne pas avoir confiance en son gardien auxiliaire, aussi bien rappeler Kinkaid du Rocket de Laval et renvoyer Lindgren dans la Ligue américaine.

Le résultat serait le même à Montréal, mais au moins Lindgren aurait plus de temps de jeu et plus de départs, augmentant donc sa visibilité et peut-être même sa valeur si une équipe décidait de partir à la recherche de profondeur devant le filet d'ici la date limite des transactions.

Rappelons-nous que l'organisation du Canadien peut encore compter sur les services de Michael McNiven, qui évolue présentement dans la ECHL, ce qui, en soit, peut être un heureux troisième problème.

Celui-ci pourrait aisément être appelé à prendre le poste de gardien auxiliaire du Rocket de Laval, lui qui a occupé ce poste la saison dernière.