Carey Price a volé la vedette lors des deux premières rondes, alors que Patrick Roy avait amené les siens à la terre promise à l'issue des séries.
Si tous les amateurs se rappellent des prouesses exceptionnelles de Patrick Roy en 1993, il faut dire que les statistiques de Carey Price après deux rencontres de séries éliminatoires sont grandioses. Le cerbère de la Sainte-Flanelle surpasse les statistiques de Patrick Roy en 1993.
Les deux hommes ont connu leur lot d'ennuis durant la saison qui a précédé ces séries. En 1993, Patrick Roy avait une ronflante moyenne de 3,20 buts accordés par partie et une moyenne d'efficacité de 0,894. Ces statistiques étaient très loin de celles d'un aspirant au Conn Smythe.
De son côté, Carey Price n'a pas été l'ombre de lui-même cette saison, présentant un taux d'efficacité de 0,901 et une moyenne de 2,64 buts accordés par partie. Il faut dire que le jeu s'est resserré entre 1993 et 2021. On peut toutefois tracer un parallèle entre les deux saisons.
On dit souvent que les séries, c'est une nouvelle saison qui commence. On en a la preuve. En 1993, Patrick Roy élevait son jeu d'un cran pour terminer les séries avec un taux d'efficacité de 0,929 et une moyenne de 2,13 buts accordés par rencontre. Il gardait le fort.
Depuis environ trois semaines, Carey Price est en mission. Avec une fiche de 8-3, un taux d'efficacité de 0,935 et une moyenne inférieure à 2 buts par partie (1,97 bpm), Carey Price est en train de se positionner pour un potentiel aspirant au Conn Smythe si le Tricolore venait à se tailler une place en grande finale.
On se souviendra du Québécois Jean-Sébastien Giguère qui avait remporté le prestigieux trophée malgré une défaite en grande finale lors de la saison 2003. Il avait été phénoménal pour les Ducks d'Anaheim.
Malgré des statistiques supérieures à celles de celui qu'on surnomme Casseau, Carey Price pourra dire mission accomplie quand le Tricolore aura posé ses mains sur le précieux trophée.
Certes, après 11 parties, ces statistiques sont supérieures, mais il devra poursuivre sur cette note jusqu'au tout dernier match afin de pouvoir le comparer à Patrick Roy.
Si Carey Price réussit à garder le fort comme il le fait, il ne serait guère surprenant que les Canadiens de Montréal puissent se retrouver en grande finale, un exploit qui n'a pas été accompli depuis 1993. Le hockey des séries, c'est une autre paire de manche.
La route est encore bien longue, mais qui sait? Les séries sont une question de momentum et d'opportunisme, deux éléments qui appartiennent à la Sainte-Flanelle actuellement.