Brian Gionta lance un important conseil pour capitaine Nick Suzuki, et il revient sur son passage à Montréal

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Mathieu Charbonneau
25 septembre 2022 (12h55)

Peu de joueurs peuvent se vanter d'avoir été l'un des 31 capitaines de l'histoire de l'organisation des Canadiens de Montréal.

Qui d'autres est mieux placé qu'un de ceux-ci afin de conseiller Nick Suzuki dans ses nouvelles fonctions? Personne à vrai dire, et il est certain que le jeune numéro 14 prendra les paroles d'un de ces prédécesseurs avec intérêt.

Dans une récente entrevue avec Jean-François Chaumont du Journal de Montréal, Brian Gionta n'a pas hésité à donner à Suzuki l'un de ses précieux conseils.

« Je lui dirais d'en profiter. Il doit vibrer au rythme de cette ville et de ses responsabilités, a mentionné l'Américain. Nick n'a pas à changer comme personne.

S'il a reçu le titre de capitaine, c'est en raison de ses qualités comme meneur et comme homme. Il a gagné le respect de ses coéquipiers, de l'organisation et des partisans. » - Brian Gionta

L'ancien numéro 21 du CH est certain que ce nouveau rôle ne changera rien dans l'attitude de Suzuki, car il comprend déjà très bien la ville.

« Je crois qu'il restera lui-même puisqu'il me semble un jeune homme très intelligent. Il connaît aussi Montréal, il y joue depuis trois ans.

Il a apprivoisé son environnement et il saisit également toute l'importance de cette équipe pour la population. Il comprend aussi les interactions avec les médias. Même s'il est jeune, il a l'expérience de ce marché » - Brian Gionta

En ce qui concerne son propre passage à Montréal, Gionta a mentionné avoir adoré son passage en ville. Il est très fier d'avoir pu faire partie de cette organisation qui a tant d'histoire.

« Oui, je trouvais ça vraiment spécial. Je connaissais l'histoire de cette équipe. Le Canadien n'est pas un marché comme un autre dans la LNH. Je n'étais pas au niveau des grands joueurs de l'organisation comme Jean Béliveau, Maurice Richard ou Guy Lafleur, mais je prenais ce rôle à coeur.

Je voulais bien représenter l'équipe. J'aimais mes discussions avec les partisans dans la rue à Montréal. J'ai porté cette lettre avec énormément de fierté. Je voulais redonner à la ville. » - Brian Gionta

Même s'il n'a jamais tenu une entrevue dans la langue locale, Gionta sait très bien que le capitaine doit avoir en tête cet aspect de la ville. L'ancien CH a toutefois toujours salué les journalistes et les partisans qu'il croisait en français, une marque de respect qu'il considère primordiale encore à ce jour.

« J'ai toujours gardé un esprit ouvert. Avec ma femme, nous voulions vivre l'expérience culturelle de Montréal et du Québec. Je voulais vivre une immersion. Avant de devenir le capitaine, j'avais embauché un professeur de français qui venait à la maison une fois par semaine pour la famille.

J'essayais de l'apprendre, j'y consacrais des efforts. Pour moi, c'était une marque de respect. Je disais de petits mots ou de courtes phrases. C'était un signe de respect et de politesse. Parfois, c'est juste de dire merci. »

« Tu gagnes encore plus le coeur des partisans en échangeant des mots simples. Je conseille à Suzuki d'y consacrer des efforts. Est-ce qu'il deviendra bilingue?

Je ne le sais pas. Mais s'il dit qu'il veut déjà s'y attaquer, je trouve ça très intelligent de sa part. Il respecte la population où il pratique son métier », a fait remarquer Gionta.

« Mes enfants fréquentaient une garderie francophone et ils parlaient avec des amis du voisinage en français. Ça me rendait toujours heureux » - Brian Gionta