Alexis Lafrenière pose un geste symbolique
Le premier choix du dernier encan amateur de la Ligue nationale de hockey, le Québécois Alexis Lafrenière, a enflammé la Twittosphère sans même l'avoir voulu lundi. L'animateur sportif et humoriste Kevin Raphaël a publié une photo du nouveau porte-couleurs des Rangers de New York avec un coton ouaté à l'effigie de la PWHPA, l'Association des joueuses de hockey professionnel. Il n'en fallut pas plus pour que plusieurs internautes soulignent le geste du Québécois.
Parmi les internautes, la présidente du conseil d'administration de Sports Québec, Julie Gosselin, s'est réjouie de la publication de Kevin Raphaël, elle qui a partagé le tweet sur son compte.
La joueuse des Canadiennes de Montréal, Sophie Breault, a elle aussi partagé la publication de l'animateur, qui animait une émission sportive de diversité sur les ondes de TVA Sports.
Sur une note plus personnelle, la symbolique de ce geste est forte, puisqu'il est considéré comme la prochaine vedette d'un club avec une grande notoriété. Les Rangers de New York représentent le plus gros marché du circuit Bettman, et ce, depuis plusieurs années. Le fait qu'Alexis Lafrenière arbore fièrement le coton ouaté de la PWHPA, c'est un signe fort pour toutes les joueuses professionnelles de hockey.
De son côté, la capitaine de la formation canadienne, Marie-Philip Poulin, avait partagé une publication de l'auteur au mois d'octobre. Kevin Raphaël avait souligné que l'agente d'Alexis Lafrenière, Émilie Castonguay, devenait la première femme à agir en tant qu'agente à voir un de ses protégés être réclamé au premier rang d'un encan amateur.
Rappelons que la PWHPA milite depuis plusieurs années afin d'avoir un soutien de la part de Gary Bettman et de la Ligue nationale de hockey, comme c'est le cas dans la NBA. Les filles peuvent gagner leur vie de façon décente contrairement à la réalité de la ligue féminine qui existe en Amérique du nord actuellement. La plupart des joueuses étoiles doivent travailler pour s'assurer de gagner leur vie de façon décente. La WNBA est un modèle pour la PWHPA.
Reste à voir si Gary Bettman et les dirigeants des 32 formations de la LNH emboîteront le pas dans cette avenue d'ici les prochaines années. En pleine pandémie, il serait surprenant que ce dossier soit l'une des priorités des dirigeants, malheureusement. Il faudra que les joueuses s'arment de patience.
