Finalement, fausse alerte! Le numéro 91 a décidé de demeurer un membre des Bolts et cette histoire est vite passée dans l'oubli.
Toutefois, on aura eu une nouvelle preuve que même les plus grandes vedettes peuvent quitter de leur propre gré les équipes qui les ont repêchées.
En 2018, le capitaine des Islanders de New York John Tavares devenait joueur autonome sans compensation et réfléchissait sérieusement à quitter l'organisation.
Les gens à Montréal en rêvaient, les gens à New York angoissaient, mais les gens de Toronto, de leur côté, triomphaient enfin et le 1er juillet 2018 était pour eux bien plus que la fête du Canada.
John Tavares, natif de Toronto, s'amenait pour sept ans avec l'équipe qui a chéri son enfance.
Un moment très spécial qu'aura vécue une partie de l'Ontario, mais contrairement aux apparences, ce cadeau du ciel aura coûté cher aux Leafs et ils n'ont pas fini de le payer.
D'abord, il faut savoir que les 11 millions annuels que touche Tavares représentent un montant très élevé pour ce genre de joueur.
S'il est une acquisition très importante et un joueur d'élite, on ne peut toutefois pas le comparer aux Alex Ovechkin, Sidney Crosby et Leon Draisaitl, qui ont des salaires moins élevés de plusieurs millions que le principal intéressé.
Les sept fois 11 millions que débourseront les Leafs, s'ils ont permis l'arrivée d'un excellent joueur, ils auront aussi donné énormément de travail à l'équipe de Kyle Dubas.
Les conséquences de cette signature sont lourdes, très lourdes. John Tavares n'est toutefois pas forcément une erreur, mais il n'est désormais plus possible de le voir comme un cadeau du ciel.
En effet, dès le moment de l'entente venu, les attaquants Leo Komarov, Tyler Bozak et Matt Martin ont dû aller voir ailleurs, faute de manque de fonds.
Bien sûr que Tavares vaut le coup, mais ils ne sont pas les seules pertes. L'année suivante, pour signer l'attaquant étoile Mitch Marner, on a dû céder le vétéran Patrick Marleau et un choix de première ronde aux Hurricanes, rapportant ainsi six millions de marges à l'équipe de la ville reine.
C'est sans oublier le départ du défenseur Jake Gardiner, ancien auteur de cinquante points avec l'uniforme bleu.
On parle également du défenseur étoile Tyson Barrie, qui est agent libre et qui envisage de quitter, alors qu'il est d'une importance capitale à la défense droite de l'équipe, qui est assez faible sans lui.
Cody Ceci empirerait les choses à droite, s'il quittait à son tour. C'est d'ailleurs une idée envisageable.
Alors, les Maple Leafs n'ont rien donné directement en retour du premier choix au total de 2009. Par contre, ils ont perdu par la suite Leo Komarov, Matt Martin, Tyler Bozak, Patrick Marleau, Jake Gardiner, Tyson Barrie et Cody Ceci (fort probablement) et un choix de premier tour.
C'est vraiment beaucoup de pertes qui auraient été sans doute évitées si le 91 n'avait pas signé dans sa ville natale.
En bref, rien n'est mentionné ici qu'il s'agit d'une erreur, car le vétéran de dix saisons apporte beaucoup, mais c'est cher payé.
En comparaison, on pourrait dire que Montréal aurait cédé Jordan Weal, Jake Evans, Paul Byron, Joel Armia, Ben Chiarot, Jeff Petry, Cale Fleury et le choix de premier tour de 2020 de l'équipe qui pourrait être un 9e choix, voire un premier.
On considère encore l'acquisition comme un bon coup à Toronto, mais l'équipe a terminé au 8e rang de l'est, malgré toute l'étendue de son talent offensif...
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Crédits TVA Sports:
TYSON BARRIE DÉCRIT SA «PROCHAINE ÉQUIPE IDÉALE»
CréditsRDS:
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