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Nick Suzuki veut s'inspirer des légendes du Canadien dans l'atteinte d'un objectif précis

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
22 avril 2020  (11h29)
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Mardi soir, mon collègue vous publiait un excellent billet dans lequel Shea Weber et Nate Thompson vantaient les mérites de la jeune recrue du Tricolore, Nick Suzuki, qui a gravi plusieurs échelons en 2019-20.

En effet, alors que l'on doutait de sa capacité à percer l'alignement en début de campagne, le natif de London a non seulement déjoué les pronostics, mais est parvenu à se faire une place comme joueur de centre du top 6 avant que la saison ne se mette sur pause, le tout en passant le premier quart de l'année sur la dernière unité offensive en évoluant sur l'aile droite.

Décidément, l'attaquant de 20 ans a parcouru un énorme chemin en à peine sept mois d'activités et il a confié mardi, dans une téléconférence, qu'il adorerait conclure ce qu'il a entamé, en plus de servir des propos dignes d'un futur grand gagnant de l'histoire de la Sainte-Flanelle :

C'est que selon les propos du 13e choix au total de l'encan de 2017 par les Golden Knights de Vegas, le principal intéressé est d'avis qu'il serait inconcevable que la présente campagne ne connaisse aucun dénouement :

« Je pense que tous les joueurs le souhaitent. Ce serait bizarre de ne pas être en mesure de le faire. On veut toujours terminer ce que l'on commence. »

Si le pivot de 5 pieds, 11 pouces et 201 livres souhaite évidemment conclure sa première saison dans la LNH, c'est avant tout car le commencement de celle-ci s'est fait au ralenti, alors qu'il a lui-même avoué que la transition des rangs juniors jusqu'au circuit Bettman était quelque chose d'assez lourd :

« La transition est énorme quand on arrive directement du junior. J'ai connu un lent départ, particulièrement en attaque. J'observais un peu trop. Mon premier but [à son septième match] m'a donné confiance et m'a enlevé une tonne de pression. J'ai compris que j'appartenais à la LNH. »

Suzuki a beau avoir mis du temps à enfiler l'aiguille pour la première fois, il n'en demeure pas moins qu'il fut excellent dans les matchs qui ont suivi, si bien que sa performance de 41 points en 71 joutes, dont 13 buts, lui conférait le sixième rang chez les joueurs recrues dans la LNH avant l'arrêt des activités.

Total qui, comme le souligne l'auteur des lignes du JDM Jonathan Bernier, le place au 23e rang chez les recrues dans la grande histoire du Canadien de Montréal.

De ce fait, si la saison actuelle venait à reprendre son cours et que Suzuki était en mesure de reproduire la même cadence de production offensive (0,57 point par match), il terminerait donc la campagne avec une récolte de 47 points, ce qui ferait en sorte qu'il devancerait notamment Saku Koivu (45) et Jacques Lemaire (42) dans l'histoire des Glorieux.

D'ailleurs, cette récolte projetée ferait (et fait déjà) de lui la meilleure recrue offensive du Tricolore dans les années 2000, après Michael Ryder (63 points en 2003-04).

Ceci étant dit, lorsque Suzuki entend son nom dans la même phrase que les grands noms de l'équipe, il avoue n'avoir d'autre choix que de vouloir s'inspirer de ces légendes pour faire sa marque dans l'organisation :

« Il y a eu tellement de bons joueurs au sein de la concession. C'est plaisant de voir son nom se retrouver parmi certains d'entre eux, a-t-il indiqué. Chaque fois que je me présente à mon casier, au Centre Bell, il y a la photo de Patrick Roy qui me regarde. Tous ces membres du Temple de la renommée et tous ces anciens capitaines qu'on a rencontré, c'est impressionnant. Je veux faire partie de la culture gagnante de cette organisation. »

Dévions un peu du sujet pour faire un retour en arrière. On se souviendra qu'en début mars, Claude Julien avait affirmé que son numéro 14 avait frappé un mur, lui qui connaissait un passage avide. Suzuki confirme qu'il ne s'agissait pas de sa meilleure séquence, sans toutefois donner raison à son entraîneur :

« Oui, j'ai connu une petite léthargie, mais j'ai le sentiment que je jouais suffisamment bien pour obtenir des points, a-t-il soutenu. La rondelle ne voulait simplement pas rentrer. Ce sont des choses qui arrivent au cours d'une saison. Je n'ai jamais senti que je frappais un mur ou que j'étais épuisé. »

Pour conclure, le joueur de centre est revenu sur les différentes étapes de sa progression en 2019-20, chose avec laquelle il peut amplement se bomber le torse :

« Je savais qu'il y avait de bons vétérans et de bons jeunes qui revenaient. J'avais quand même espoir de me tailler une place avec l'équipe. Au camp, je me suis dit que je profiterais de toutes les occasions qu'on me donnerait », a-t-il indiqué.

« J'ai fait l'équipe et, en cours de saison, on m'a utilisé en supériorité numérique. Avoir été en mesure d'accomplir les mandats qu'on m'a confiés, ça me comble sur le plan personnel. Par contre, j'aurais aimé qu'on récolte un peu plus de victoires. »

Bref, reprise ou pas, l'organisation du CH pourra certainement inscrire une mention mérite au bulletin de Nick Suzuki pour sa première campagne dans le circuit Bettman.

Parions que s'il maintient ce bon niveau d'étude, il pourra assurément amener le Tricolore à un autre niveau lors des années à suivre, en compagnie de tous les excellents jeunes joueurs qui cognent à la porte.

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