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Manque d'arbitres dans le réseau mineur, voici pourquoi!

PUBLICATION
Mathieu Charbonneau
12 octobre 2021  (9h40)
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Pour une première fois en deux ans, le hockey mineur québécois aura droit à une saison régulière.

La pandémie avait, l'an dernier, mis les freins aux activités, laissant les jeunes à eux-mêmes.

Cette saison, ce n'est pas la COVID qui va empêcher les jeunes de jouer, mais bien le manque d'officiels dans le réseau mineur. De nombreux jeunes officiels n'ont pas repris leur poste lors du retour au jeu et c'est très inquiétant.

Selon Hockey Québec, plus de 25 % des arbitres de l'Estrie, de Québec et de la Beauce sont partis dernièrement. À Montréal, à Laval et en Montérégie, c'est autour de 20 %. Tout le monde est touché, même les ligues de garage.

Le métier d'arbitre pour Hockey Québec n'a rien d'une promenade de santé. Comme nous le montre le témoignage d'un ancien arbitre, voir ci-dessous, il faut vraiment avoir la passion pour exercer ce métier.

Le premier obstacle sont les coûts pour exercer ce métier. Un officiel doit, en plus de payer ses patins et son casque, payer le reste de son équipement, soit ses pantalons de protection, son chandail. Il doit également payer son accréditation annuelle à Hockey Canada, en plus de devoir couvrir ses frais de déplacement.

Afin de payer tout ça, il recevra, selon un récent article d'Alexandre Pratt dans La Presse, un salaire au maximum de 20 $ de l'heure.

La plupart des jeunes arbitres sont mêmes payés entre 12 $ et 14 $ de l'heure. Ils recevront leurs dû non pas une fois semaine, ni même aux deux semaines, mais bien une fois par mois...

Il ne faut également pas oublier, pour ajouter à la rémunération des officiels, que les arbitres et marqueurs sont les seuls à recevoir un T4. Tous les autres intervenants de Hockey Québec reçoivent des enveloppes par jour sans T4.

Nous n'avons rien contre le fait de déclarer ses entrées d'argents au gouvernement, il faudrait toutefois être juste avec tous et à la limite, augmenter les salaires. Nous pouvons donc dire que les officiels qui restent, le font par passion et non pour l'argent...

Bon, c'était l'aspect technique de la chose, passons maintenant à la pratique, qui n'est pas vraiment plus rose. Les officiels, souvent des jeunes ados, doivent vivre avec les excès de rage des parents et entraîneurs.

Les menaces et injures sont constantes et ne valent pas la peine, quand on connaît le montant qu'on y récoltera au final, de devoir y faire face... Nous pouvons donc comprendre pourquoi les officiels ont choisi la pandémie afin de se réorienter.

Alors que l'ancien directeur général de Hockey Québec, Paul Ménard, a pris sa retraite le 31 août dernier, son successeur pourrait prendre les choses en main et instaurer de nouvelles mesure afin d'inciter les officiels à revenir.

Ce nouveau dirigeant sera nommé sous peu et, selon Alexandre Pratt, de nombreux bons candidats sont encore sur la liste.

Sur celle-ci, nous pouvons retrouver l'ancien gardien du Canadien de Montréal Jocelyn Thibeault, l'actuel adjoint du commissaire Gilles Courteau dans la LHJMQ, Martin Lavallée, et Dave Leclerc, qui est conseiller au ministère de l'Éducation, il s'occupe des programmes de sports-études et des dossiers reliés au hockey.

Espérons que le nouveau DG pourra redonner ses notes de noblesse à Hockey Québec en plus régler avec classe le problème d'officiels.

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