Lettre ouverte à Jesperi Kotkaniemi
Encore aujourd'hui, on garde un goût amer de la saison 2017-2018 des Canadiens de Montréal.
L'équipe a terminé au 28e rang du classement général, suite aux pertes de Radulov et Markov, qui ont affecté l'équipe de façon exceptionnelle. Toutefois, ce sont des choses qui arrivent dans le hockey et le système de la LNH est conçu pour récompenser à long terme les clubs qui en arrachent.
Ceci étant dit, le Tricolore a eu droit au troisième choix au total pour ce repêchage de 2018 haut en potentiel.
Aujourd'hui, on remarque que Montréal aurait pu choisir Brady Tkachuk, Quinn Hughes ou pourquoi pas, Adam Boqvist, mais non, Marc Bergevin et ses acolytes avaient un faible pour le petit Finlandais.
D'accord ou pas avec cette sélection, dès les débuts, les partisans sont tombés en amour avec le numéro 15.
Doté de son sourire Colgate étonnant et de son grain de beauté apparent, il nous a unanimement étonnés avec son lancer incroyable et sa vision du jeu hors norme. Un joueur au grand talent et à l'attitude exemplaire.
La première année s'est passée, le jeune Jesperi Kotkaniemi cassait encore son anglais avec son accent finnois prononcé. Le jeune a quitté son foyer de Finlande pour rejoindre le seul club aux entourages francophones dans le circuit Bettman.
Mais ce n'est pas grave, même avec Artturi Lehkonen à ses côtés, il nous a convaincus avec un baptême de 34 points. Son potentiel ne pouvait qu'évoluer.
Pour 2019-2020, voyons voir. Le prodige Nick Suzuki s'est emparé du rôle de chouchou des fans, pendant que l'autre s'est fait plus tranquille. Huit points en 36 matchs, c'est tout ce que KK a pu donner au CH cette année-là.
Seulement 19 ans, on n'avait qu'à être patient, mais on ne l'était pas. Tkachuk, lui, il a su livrer la marchandise à Ottawa. « Pourquoi on a laissé passer Tkachuk? », avait scandé Norman Flynn.
Toutefois, son âge et sa production de 13 points en autant de matchs à Laval ne valaient rien pour les fans envieux des Sens. Pour sa troisième année, Kotkaniemi se voit offrir un bon ailier à ses côtés.
Enfin! Tyler Toffoli a passé du temps avec le numéro 15, d'autant plus que le jeune homme a évolué avec Anderson et même Drouin pendant sa troisième saison.
Par contre, 20 points en 56 joutes, ce n'était pas suffisant pour satisfaire les attentes. Ses buts gagnants en prolongation durant les séries ne valent pas sa saison au développement sans évolution.
Mais peu importe, que l'on regarde les chiffres, on peut les comparer à qui on veut, il y a une chose que l'on n'a pas le choix d'affirmer : Jesperi Kotkaniemi a rendu de fiers services aux Glorieux.
Un cadeau dans l'ombre de cadeaux plus attirants ailleurs, KK nous a éblouis, avec ses buts fantastiques. De son accent finnois prononcé, il nous a scandé de phrases « Toé pis moé c'est fini » pour faire rire et réagir les partisans, car à la fin, il n'a fait que son rôle : offrir aux partisans de bons moments.
Au moment où l'on se parle, les Hurricanes de la Caroline ont lancé une offre hostile à l'attaquant au potentiel encore excitant. Un an pour 6,1 millions de dollars.
C'est unanime, le jeune ne vaut pas encore ce salaire. Ainsi, les questions explosent de partout en attendant l'annonce des Canadiens : on égale ou on obtient les choix?
Les réponses scandent de partout, des experts, des médias, des partisans ou des « haters ». S'il y a bien une chose que l'on voudrait que le jeune comprenne, c'est qu'importe la décision d'en haut, on apprécie le style de Kotkaniemi.
On apprécie son sourire, son lancer épatant et son intelligence supérieure sur la glace.
Peu importe la décision qui sera prise dans le cas du jeune centre, peu importe les choses qui seront dites sur le petit de 21 ans. En plus d'offrir des performances acceptables, il a su se faire apprécier par son attitude et son jeu impressionnant. Peu importe le verdict, on t'aime, KK!
