Lettre à coeur ouvert de notre équipe à Jonathan Drouin
Jeune joueur passionné par le hockey et formé ici même au Québec, Jonathan Drouin devra s'absenter de l'entourage de l'équipe pour des raisons personnelles.
Il n'en fallait pas plus pour que la machine à rumeurs s'emballe en ce mercredi d'avril.
À peine une heure après la publication de cet article intitulé Drouin quitte l'entourage de l'équipe pour des raisons personnelles, les commentaires se sont multipliés.
Rumeurs, spéculations, fabulations, messages haineux, critiques méprisantes; des tonnes de messages négatifs étaient tapissés sous cet article. Heureusement, certains ont pris le temps d'envoyer des ondes positives et de l'amour au principal intéressé. Certains commentaires ont été masqués, d'autres ont été signalés.
Certes, Jonathan Drouin ne connaissait pas ses meilleurs moments sur la glace depuis quelque temps. C'est un fait! On ne sait pas si ce dernier était blessé ou ennuyé par quelque chose. Le corps est une chose, mais ce qui se cache dans la tête en est une autre.
Dire que certains en ont même profité pour le rabaisser, l'humilier ou encore déferler leur haine sur lui sans même savoir la raison de son absence pour une durée indéterminée. Est-ce qu'il méritait votre acharnement? Pas du tout!
On ne connaît pas les raisons personnelles qui le poussent à prendre du recul aujourd'hui, mais ça doit être suffisamment important pour qu'un hockeyeur s'isole loin de ce qui devrait être sa deuxième famille, ses coéquipiers. Il vit peut-être un problème personnel d'ordre psychologique? On ne le sait pas.
Si c'est le cas, imaginez à quel point il faut être petit pour cracher son mépris et sa haine sur un gars qui demande de l'aide. C'est bien loin de l'image qu'on se fait de la solidarité québécoise en temps de crise.
Parmi ces gens, certains auraient peut-être même déjà applaudi le Québécois. Cette vidéo ne date pas de 1 000 ans, mais bien de la saison 2019-2020, soit l'an dernier.
Certes, ce tweet a bien mal vieilli si on regarde l'état des lieux aujourd'hui. La pression médiatique dans un marché comme celui de Montréal n'est pas toujours facile à vivre pour un joueur.
Demandez à des gars comme Patrice Brisebois, ils vous diront que Montréal a eu leur peau et sûrement, leur santé mentale. Ça n'a pas toujours été rose. On oublie souvent que derrière chaque hockeyeur se cache un individu.
Après tout, Jonathan Drouin est le fils d'un père et d'une mère. Il est un petit gars qui a peut-être grandi dans votre municipalité ou qui a fréquenté la même école que vous ou de votre enfant. C'est un petit gars qui était habité par une joie de vivre lorsqu'il sautait sur la glace le samedi matin à la patinoire du quartier.
C'est un petit gars de 18 ans qui a fait la fierté des Québécois quand son nom a retenti au troisième rang du repêchage de la LNH. Il a fait la fierté des Québécois quand Marc Bergevin a fait son acquisition. Jonathan Drouin, c'est un membre de cette collectivité québécoise.
Et si, aujourd'hui, collectivement, on lui disait que nous sommes là pour lui et que nous le soutenons dans cette épreuve difficile qu'il doit affronter. Seul, on patine plus vite, mais ensemble, on patine plus loin.
Profitez de ce texte pour réfléchir sur quel genre d'individu vous voulez être. De notre côté, on fait partie des partisans de Jonathan Drouin. On lui souhaite le meilleur et on a bien hâte de le revoir briller dans le chandail bleu-blanc-rouge.
On t'aime Jo!
