En effet, les deux joueurs cités sont tout feu tout flamme cette saison, eux qui occupent respectivement les premier et deuxième rangs des pointeurs de toute la LNH avec une récolte de 59 et 58 points chacun.
Or, c'est bien de posséder les deux joueurs les plus productifs du circuit Bettman, mais encore faut-il bien les entourer.
En fait, la principale lacune des Oilers d'Edmonton réside dans leur profondeur, qui est pour le moins mauvaise depuis quelques années, ce qui vient nuire à l'équipe depuis le début la saison et particulièrement davantage en décembre :
C'est que, comme l'a illustré le journaliste Jonathan Bernier du Journal de Montréal, les Oilers occupaient le 21e rang de toute la LNH au chapitre des buts inscrits à cinq contre cinq avant leur joute de vendredi face aux Penguins de Pittsburgh.
Toutefois, c'est depuis le commencement du dernier mois de l'année que la situation est catastrophique chez la formation albertaine, elle qui se trouve au tout dernier rang dans cette catégorie.
Soit pour un maigre total de neuf buts à cinq contre cinq en autant de rencontres en décembre, statistique de nouveau relevée avant le match de vendredi.
En ajoutant le résultat de leur confrontation face aux Pens (défaite de 5-2), vous ne serez donc pas surpris de constater que les Oilers présentent une fiche de 3-6-1 en décembre.
Cela est directement lié à l'apport pratiquement nul des joueurs de l'équipe à forces égales.
Amateurs de statistiques, en voilà une qui démontre les lacunes en profondeur chez la troupe de Dave Tippett : si l'on additionne les filets de Leon Draisaitl (21), Connor McDavid (20), James Neal (16) et Zack Kassian (13) pour un total de 71, ce nombre représente 65,1 % de tous les buts inscrits par Edmonton en 2019-20 et ce, pour quatre joueurs.
À titre comparatif, si l'on prend les quatre meilleurs buteurs du Tricolore, ceux-ci comptent pour 46,4% de la production offensive de l'équipe, soit un indicateur d'une meilleure profondeur.
À noter que les Oilers ont inscrit 109 buts en 38 joutes cette saison alors que du côté de Montréal, l'équipe a fait scintiller la lumière rouge à 110 reprises en 35 parties.
Pour résoudre ce problème, Tippett tente depuis deux matchs de répartir ses forces en séparant McDavid et Draisaitl sur deux unités distinctes, il sera intéressant de voir si cette expérience se poursuivra ce soir face au CH :
Il y a toutefois un gros «MAIS». Même si la bande du numéro 97 peine à inscrire des buts à forces égales, la situation est très différente lorsque celle-ci s'amène en avantage numérique.
En effet, les Oilers trônent au sommet de toute la LNH pour l'efficacité de leur attaque massive, soit pour un bon 30,9% (34 en 122) de réussite en pareille situation.
Évidemment, les deux chefs d'orchestre de cette monstrueuse machine, soit McDavid et Draisaitl, y sont pour beaucoup, eux qui ont respectivement récolté 26 et 24 points sur l'attaque à cinq depuis le début de la campagne, un sommet dans le circuit Bettman.
Bref, le CH aura intérêt à éviter le cachot, alors que la formation montréalaise se situe au 27e rang de la LNH pour l'efficacité en situation d'infériorité numérique.
Cela dit, si le Canadien parvient à demeurer discipliné ce soir à Edmonton, la troupe de Claude Julien pourrait bien tirer avantage du manque d'efficacité à cinq contre cinq de leurs rivaux et ainsi remporter une troisième match en autant de rencontres depuis le début de ce long voyage de sept matchs à l'étranger.