JiC Lajoie a sévèrement critiqué Claude Julien pour le temps d'utilisation de Nick Suzuki

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Charles-Antoine Nicol
22 janvier 2020 (11h18)

Même si les joueurs du Canadien de Montréal sont présentement en congé, cela ne les empêche pas de polariser les discussions lors de ce moment de répit, particulièrement dans les médias.

Cela dit, alors qu'il s'exprimait sur la venue d'Ilya Kovalchuk, le coloré animateur de TVA Sports, Jean-Charles Lajoie, a été virulent à l'endroit de l'entraîneur-chef Claude Julien en ce qui concerne Nick Suzuki.

En effet, selon Lajoie, bien qu'il ne s'oppose aucunement à la signature du Russe de 36 ans, le temps de glace un peu trop élevé de l'ancienne vedette des Thrashers d'Atlanta et des Devils du New Jersey prive le jeune numéro 14 de temps de qualité pour qu'il puisse se développer :

Selon les propos de l'animateur, Suzuki est actuellement victime de la tendance de Claude Julien à sous-utiliser les jeunes joueurs de talent :

« On refuse de voir l'évidence. Si Nick Suzuki n'avait pas eu à souffrir de la propension de Claude Julien à tasser des jeunes dans un coin pour mieux leur apprendre à la dure les rigueurs de la Ligue nationale, il serait possiblement en tête de toutes les recrues », a-t-il argumenté à son émission mardi.

Lajoie a même avancé que le natif de London en Ontario pourrait offrir une sérieuse opposition à Cale Makar pour remporter le trophée Calder (honneur remis à la meilleure recrue de la saison dans la LNH) s'il avait plus de temps de glace de qualité :

« Son retard sur le meilleur marqueur des recrues, l'extraordinaire défenseur Cale Makar, de l'Avalanche du Colorado, est de 10 points. »

« Faites juste penser au nombre de matchs qu'on peut considérer perdus par Suzuki utilisé à l'aile plutôt qu'au centre. Tu fais là, Claude? »

D'ailleurs, l'ancien du 91,9 Sports estime que Suzuki doit non seulement évoluer davantage sur l'attaque à cinq, mais il doit aussi s'y retrouver en compagnie de joueurs de qualité :

« Il est utilisé sur un quatrième trio ou sporadiquement en avantage numérique. Tu fais là, Claude? »

« Au nombre de fois où il a fait une préparation savante que personne n'a pu compléter parce que Nick Cousins ou Jordan Weal étaient mal positionnés et qu'il n'y avait personne au rendez-vous! »

Pour conclure, Jean-Charles Lajoie y est allé de toute une déclaration en ce qui concerne le potentiel de Nick Suzuki :

« La soif du partisan pour une vedette est palpable, insiste-t-il. Le plus beau talent naturel à endosser le maillot, c'est le 14.

« Le "IQ" de ce p'tit gars-là en fait un potentiel de vedette de la LNH. Chez le CH, c'est celui avec le plus grand quotient intellectuel de hockey depuis Mike Ribeiro (...)! Il a peut-être manqué d'amour! »

Bref, bien qu'il faut en prendre et en laisser dans les propos utilisés par JiC, il va sans dire que Nick Suzuki pourrait bénéficier de meilleurs coéquipiers ainsi que de plus de temps de glace en situation d'avantage numérique.

En effet, selon le site hockey-reference.com, Suzuki arrive au deuxième rang chez les joueurs réguliers en avantage numérique au niveau des buts marqués (9,0) par tranche de 60 minutes alors qu'il se trouve sur la patinoire.

Ceci étant dit, il demeure toutefois, en moyenne, le huitième joueur le plus utilisé en situation d'attaque massive chez le Bleu-Blanc-Rouge (2 minutes 06 secondes par match) depuis le début de la saison, ce qui veut donc dire que le CH pourrait être davantage menaçant sur l'attaque à cinq si Claude Julien donnait plus de temps de glace à Suzuki dans ces occasions.

Depuis le début de la saison, Nick Suzuki a obtenu pas moins de 27 points, dont neuf buts, en 50 rencontres, bon pour la septième position des pointeurs de l'équipe, en plus de montrer une fiche de -8 et un temps de glace moyen de 15 minutes et 36 secondes par joute (15e rang du CH à ce chapitre).