Jake Evans ou Ryan Poehling sur le quatrième trio?

PUBLICATION

Mathieu Bouchard-Racine
2 décembre 2020 (22h51)

Il n'est pas exagéré de dire que la profondeur du Canadien n'a pas été aussi bonne depuis un bon moment déjà. Même si celle-ci permettra sans doute de meilleurs résultats sur la glace, on peut dire que c'est une moins bonne chose pour la jeunesse. En effet, les espoirs du Canadien auront certainement plus de difficulté à se tailler un poste dans l'organisation.

C'est pourquoi le poste de quatrième centre est sans aucun doute la seule et dernière place disponible pour un jeune joueur à l'attaque. Il n'y a pas vraiment de joueur régulier établi pour y jouer, alors les centres Ryan Poehling et Jake Evans viennent immédiatement en tête parmi les candidats.

Les deux se sont promenés la saison dernière entre Montréal et Laval et à moins que Marc Bergevin ne signe un quatrième centre semblable à Nate Thompson d'ici le début de la saison, on choisira certainement entre l'Américain et le Torontois. Le camp d'entraînement sera certainement l'outil principal pour déterminer le vainqueur, mais en attendant, regardons les chiffres.

Ryan Poehling:

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En commençant par Poehling, on constate de bonnes qualités pour un poste de quatrième centre. D'abord, son gabarit de 6 pieds, 2 pouces et 204 livres représente un facteur important, puisqu'un quatrième centre a un rôle défensif et robuste, comme le faisait si bien Thompson l'an dernier. Il faut aussi noter que Ryan Poehling est plus jeune de trois ans et a été choisi nettement plus rapidement dans son repêchage que son concurrent.

De plus, au chapitre des points, on affiche un maigre total de quatre buts et une passe en 28 rencontres. Il faut se rappeler que trois de ses buts ont été marqués dans un seul match... Toutefois, le poste convoité vise moins les qualités offensives d'un joueur. Toujours dans ses 28 rencontres, Poehling a conclu avec un différentiel de moins-1, ou plutôt moins-4, si on exclut son premier match mémorable.

Finalement, le choix de premier tour du CH en 2017 a cumulé 39 mises en échec, 10 tirs bloqués et 29 lancers au but, toujours dans son échantillon de 28 parties. Pour ses tirs, on parle d'un taux de réussite de 13,8%. Seulement quatre minutes de pénalité s'affichent à côté de son nom, ce qui n'est pas beaucoup pour un joueur de quatrième unité...

Jake Evans:

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Maintenant, pour Evans, on parle d'un joueur assez différent pour le style de jeu. D'abord, son gabarit s'avère moins menaçant que son compétiteur, avec 181 livres, soit plus de 20 livres en moins... Par contre, un facteur qui peut l'avantager: il est droitier. Ce détail peut sembler inutile, mais un entraîneur appréciera toujours d'avoir des centres gauchers et droitiers pour les mises au jeu importantes.

Maintenant, sur le plan offensif, Evans n'a seulement joué que 13 matchs avec le Tricolore, contre 28 pour Poeling. N'empêche que le Torontois a réussi deux buts et trois points, ce qui est supérieur à l'autre, si on lui enlève son tour du chapeau. Son différentiel de plus-1 lui donne également avantage. Un autre fait important, c'est que le numéro 71 a été préféré à Poehling pour jouer six matchs en séries éliminatoires cet été.

Finalement, le choix de septième tour des Glorieux en 2014 a réussi 16 mises en échec (39 pour Poehling), 5 tirs bloqués (10 pour Poehling), 14 lancers (29 pour Poehling) et un pourcentage de réussite pour ses tirs de 14,3% (13,8% pour Poehling). Il faut souligner que Jake Evans a joué deux fois moins de rencontres, alors si on se fie aux produits croisés, ce qui est une méthode plus ou moins efficace, on constate que les chiffres se ressemblent tous.

En bref, après un tour d'horizon des mathématiques, on peut conclure que les deux concurrents se ressemblent beaucoup en termes de contribution. C'est pourquoi il y a de fortes chances que les facteurs utilisés pour choisir l'heureux élu seront sur les qualités physiques de chacun et sur celui des deux qui se sera le mieux préparé pour la saison. Évidemment, leur performance au camp d'entraînement à venir fera toute la différence.

Crédit: RDS, Ryan Poehling et RDS, Jake Evans