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Il n'y a pas de mal à laisser les jeunes dans la Ligue américaine

PUBLICATION
Jeremy Paquet
27 février 2020  (13h16)
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La Ligue américaine de hockey, dans laquelle évoluent les club-écoles des équipes de la LNH, est ce qui se rapproche le plus de la grande ligue.

Il n'est pas rare d'y voir évoluer des jeunes espoirs et/ou des joueurs européens dans le but de les conditionner au style de jeu de la LNH, même si le calibre de celle-ci est une coche plus élevée.

Chez le Canadien, on semble avoir un problème à laisser les espoirs de l'organisation dans la Ligue américaine pour plusieurs saisons, ce qui fait en sorte qu'on a l'impression que l'équipe a de la difficulté à développer les jeunes talents.

D'ailleurs, par l'entremise de son compte Twitter, Andrew Zadarnowski de « Hockey Eyes on the Prize » a dressé une liste du nombre de matchs joués par des joueurs ayant été développés dans la Ligue américaine, entre 2012 et 2018, donc sous les ordres de Sylvain Lefèbvre.

On parle donc ici de 141 matchs dans la LNH cette saison, répartis entre huit joueurs, pour une moyenne d'environ 17-18 matchs par joueur.

Pour ce qui est de Brendan Gallagher, il a seulement évolué une demi-saison (36 matchs) pour le club-école du Canadien lors de la saison 2012-13, mais c'était en raison du lockout.

Son nom n'apparaît donc techniquement pas dans la liste.

Autre statistique intéressante, voir désolante, de l'alignement actuel du Canadien de Montréal, seul Jake Evans a disputé (et a donc été formé) une saison complète dans l'uniforme du club-école de l'équipe, soit avec le Rocket de Laval la saison dernière.

En voyant sa progression entre cette saison et la saison dernière, on note une nette amélioration dans son jeu.

Son séjour à Laval était donc bénéfique. Même chose pour le jeune Cale Fleury qui, après une saison à Laval, s'est taillé un poste avec le Canadien au début de la présente saison.

Maintenant, c'est au tour de Jesperi Kotkaniemi de passer par la Ligue américaine, et c'est mieux ainsi. Il compte 11 points en 11 matchs jusqu'à présent et sa confiance en lui revient peu à peu.

Cela lui permet aussi d'améliorer certains aspects de son jeu, tel que son coup de patin, le tout sous un peu moins de pression.

Rappelons-nous que Kotkaniemi était projeté pour être prêt pour la LNH que deux ans après sa sélection en 2018.

La saison suivante, il marquait 34 points en 79 matchs à son année recrue.

Comme il a connu quelques difficultés cette saison, plusieurs parlent d'un mauvais choix de repêchage ou d'un joueur qui ne deviendra pas aussi bon que prévu...

Calmons-nous! Kotkaniemi a peut-être fait le saut trop rapidement dans la LNH, certes, mais il semble sous-performer parce que des attentes ont été placées en lui.

Même principe pour Ryan Poehling, qu'on a amené dans la LNH pour le dernier match du Canadien la saison dernière.

Suite à son tour du chapeau, des attentes démesurées ont été placées en lui, même s'il lui reste encore beaucoup à peaufiner.

Dans son cas aussi, la Ligue américaine est une bonne option.

Maintenant, on entend parler de Cole Caufield, dont la saison risque de prendre fin d'ici deux semaines.

Plusieurs le voient terminer la saison à Montréal, mais ne serait-ce pas mieux de le faire terminer la saison avec le Rocket plutôt qu'avec le Canadien?

Il ne serait pas éligible pour les séries éliminatoires, mais pourrait apprendre davantage à Laval qu'à Montréal, sans créer de nouvelles attentes démesurées.

Faire jouer un joueur dans la Ligue américaine, même pour plusieurs saisons, il n'y a pas de mal avec cette technique.

Cela permet aux joueurs d'apprivoiser un nouveau style de jeu en vue d'une éventuelle promotion dans la LNH quand ils seront bel et bien prêts (et non quand on jugera qu'ils le sont peut-être).

Pour donner un exemple, Tomas Tatar, meilleur pointeur du Canadien cette saison, a évolué durant quatre saisons avec les Griffins de Grand Rapids, club-école des Red Wings de Détroit, entre 2009 et 2013.

Bref, laissons donc les jeunes se développer réellement dans la Ligue américaine au lieu de les amener trop rapidement dans la LNH.

Il est mieux de développer un jeune plus longtemps, mais qu'il soit productif lorsqu'il fait le saut, que de le brûler trop rapidement et de s'en départir.

De plus, nous avons un excellent entraîneur en Joël Bouchard pour le développement des jeunes talents, il serait donc dans notre intérêt d'en profiter.

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Seriez-vous prêts à faire évoluer davantage les espoirs du Canadien dans la Ligue américaine, quitte à ce que cela prenne plus de temps qu'anticipé?

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