Le chef de la direction Tom Renney prendra sa retraite le 1er juillet, après huit ans à son poste, et sera remplacé par Scott Smith.
Smith est dans la boite depuis près de 30 ans, soit depuis 1995. Il a monté les échelons au cours des années pour arriver à la tête de l'organisation. Sans rien enlever à ses qualités ni à son expérience, il est loin de la patinoire depuis fort longtemps.
Hockey Canada semble avoir manqué l'occasion de se renouveler, en sortant des sentiers battus, un peu comme l'a récemment fait Hockey Québec avec l'embauche de Jocelyn Thibault.
Le nouveau chef de la direction continuera donc, selon ce qu'on comprend, dans le même sens que son prédécesseur. Est-ce vraiment ce dont a besoin la maison mère du hockey au Canada?
Quand on voit l'écart se réduire avec les autres pays, n'aurait-il pas été bon de lancer un appel de candidature et d'explorer une nouvelle avenue?
Le hockey canadien a de nombreuses lacunes et celles-ci ne seront donc pas améliorées à la suite de cette transition qui revient du pareil au même. Une touche de nouveauté aurait fort bien pu aider à revitaliser le sport au pays.
En tant que maison mère au pays, Hockey Canada est l'instigateur de la vision du hockey amateur qui sera appliquée par les différentes association provinciales (exemple Hockey Québec).
Elle est donc responsable du développement des joueurs au pays ainsi que de leur accession aux plus hauts niveaux de jeu possible.
Afin de maximiser les joueurs élites canadiens, de nombreux aspects pourraient être revus au pays, dont le développement des 18-25 ans. Quand on sait qu'un joueur de hockey se développe lentement, comment expliquer qu'un joueur ne puisse compétitionner à un haut niveau après 20 ans au pays?
Le système Junior, qui date de plus de 50 ans, et sa suite doivent absolument être modifiés et améliorés.
Prenons exemple sur les États-Unis. Un joueur américain peut jouer à haut niveau de 18 à 24 ans, et ainsi se développer à son maximum très longtemps. Au Canada, dès que le joueur a 20 ans, il est rendu vieux.
Les formations juniors ne peuvent garder que trois joueurs de vingt ans dans leur alignement, ce qui oblige de nombreux jeunes à arrêter leur développement. Quand on sait qu'un joueur peut atteindre son plein potentiel à 24 ans, le Canada gaspille donc plein de bons talents.
Le pire est que les joueurs de 20 ans n'ont rien à la suite du junior. Ils peuvent aller à l'Université mais le niveau n'est rien à comparé à celui de la NCAA.
Hockey Canada pourrait fort bien revoir ses façons de faire et ainsi, pousser le développement du hockey universitaire en aidant à la création d'une ligue digne de ce nom.
En ce moment, les jeunes qui désirent étudier à l'Université sont presque poussés de force par Hockey Canada à s'expatrier aux États-Unis. Le message semble être : allez vous développer aux États-Unis car nous ne serons jamais capables de le faire ici... Assez décourageant pour les jeunes...
La situation est encore pire pour le hockey féminin. En plus de ne pas avoir un haut niveau de hockey universitaire, les filles n'ont même pas de possibilités de développement junior. Elles doivent donc s'expatrier ailleurs si elles veulent vraiment se développer au niveau hockey.
Une vision de l'extérieur aurait fort bien pu aider à régler ces problématiques. Hockey Canada semble toutefois plus intéressé à organiser des championnats internationaux et mettre en lumière les équipes canadiennes que de vraiment mettre l'emphase sur le hockey.
C'est fort dommage et j'espère vraiment que Smith va me faire changer d'avis.