Un bon début de saison est devenu monnaie courante depuis quelques années, mais malheureusement cela ne se traduit pas par une présence en séries éliminatoires. Revivons-nous le début du même scénario?
La réponse arrivera d'elle même au cours des prochains mois, mais la dynamique de l'équipe porte à croire que cette édition de la Sainte-Flanelle réussira à réécrire le triste script des dernières saisons.
Au cours des celles-ci, le Canadien entamait son calendrier régulier de brillante façon, car il surprenait ses adversaires par son échec avant soutenu et sa vitesse. Cependant, l'équipe n'arrivait pas à maintenir ce rythme effréné pendant 82 matchs.
Plus le mois d'avril approchait, plus les matchs devenaient difficiles pour une formation petite en gabarit et en manque de joueurs talentueux.
Ce que plusieurs journalistes appelaient « l'ère des schtroumfs » est révolue et la formation de Claude Julien est aux antipodes de celle qu'il a envoyée sur la patinoire pas plus tard que l'an dernier : plus talentueuse et plus robuste, mais encore très rapide.
Ces trois atouts que possèdent l'équipe forment un cocktail dangereux pour les formations adverses, si bien que le Tricolore devrait entrer en séries éliminatoires par la grande porte en 2021.
Quand les matchs plus difficiles physiquement arriveront, l'équipe sera prête à les traverser. Ce qui inquiétait était plutôt le début de saison.
En effet, la principale crainte était le temps que cela prendrait avant que la chimie opère en raison de tous les nouveaux venus et du court camp d'entraînement. Les joueurs du Canadien ont vite dissipé les doutes avec une contribution équilibrée de tous les trios.
Tatar, Danault et Gallagher ont cumulé 13 points, Suzuki et ses ailiers, 16, Kotkaniemi, Toffoli, Armia (et Perry lors du dernier match), 17, et la quatrième unité, 6. Défensivement, après un début difficile à Toronto, l'ensemble du jeu s'est replacé. C'est loin d'être parfait, mais c'est satisfaisant.
Présentement, il n'y que le Tricolore qui peut se battre lui-même et il l'a démontré lors de ce voyage. Contre Toronto, quelques mauvaises pénalités et un jeu défensif déficient auront finalement ouvert la porte à Auston Matthews et compagnie, alors qu'à Vancouver, c'est l'indiscipline qui aura coulé le navire montréalais. Dans tous les matchs qu'il a disputés, le Canadien a toujours été dans le coup et s'est offert une chance de gagner, ce qui est encourageant pour la suite des choses.
C'est ce qui me ramène au titre de cet article... Il ne faut pas s'attarder aux statistiques des années passées pour analyser ce début de saison.
Tout cela n'est qu'une illusion de déjà-vu, car cette année, la dynamique est différente, la composition de l'équipe l'est tout autant.
Pour la première fois depuis 1993, selon certains, le CH possède une formation balancée qui peut faire rêver une base partisane qui en a tellement besoin dans la situation actuelle.