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CH : se grossir, oui, mais à quel prix?

PUBLICATION
Pablo Herrera
31 août 2020  (22h48)
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Plus ça change, plus c'est pareil chez le CH. Depuis quelques années, un constat revient après chaque campagne.

Les attaquants du Tricolore ne sont pas assez grands et gros.

Brendan Gallagher, Paul Byron, Jonathan Drouin et Max Domi, pour ne nommer que ceux-là, sont loin d'être des joueurs imposants sur la patinoire.

Cet aspect de la formation de Claude Julien est assurément à améliorer, mais à quel prix?

Les équipes qui connaissent du succès à partir du mois de janvier sont en majorité celles qui ont des attaquants capables de s'imposer physiquement.

À l'opposé, les équipes comme le CH avec beaucoup de petits joueurs offensifs qui s'imposent en début de saison, mais peinent à maintenir le rythme en fin de campagne.

Alors, en suivant cette logique, le Tricolore devrait-il aller chercher des athlètes imposants? La réponse et un « oui », mais avec un bémol. La Sainte-Flanelle semble avoir trouvé son identité et doit continuer de pousser dans la bonne direction.

L'échec-avant soutenu et une transition rapide sont le pain et le beurre de la formation et lui ont permis de surprendre les Penguins dans la ronde de qualification des séries éliminatoires.

Le CH est avant tout une équipe rapide et les nouvelles acquisitions, si acquisitions il y a, devront d'abord et avant tout entrer dans le moule.

En d'autres mots, la rapidité ne sera pas peut-être leur principale qualité, mais ils devront se servir des leurs pour amener une autre dimension sans toutefois changer la dynamique de l'équipe.

Car quand l'équipe joue au sommet de sa forme, elle est divertissante à regarder et peut causer des surprises.

En ajoutant un ou deux joueurs capables de s'imposer physiquement, cela pourrait ajouter une autre dimension à la formation et pourrait lui permettre de gagner des matchs importants en fin de saison, tout en imposant un certain respect.

Attention cependant au type de joueur que Marc Bergevin recherchera. En 2017, le directeur général du CH avait fait l'acquisition de Steve Ott et de Dwight King pour rajouter du muscle à l'équipe en vue des séries éliminatoires.

Le constat avait été un échec total, car ces deux joueurs ont ralenti le Tricolore dans tous les sens du terme. C'est d'ailleurs suite à cette saison que la Sainte-Flanelle avait décidé de changer de cap en se concentrant sur une meilleure attitude.

Marc Bergevin pourrait faire d'une pierre deux coups en allant chercher un joueur pouvant marquer et s'imposer physiquement, deux qualités ardûment recherchées à Montréal.

Récemment, certains journalistes ont soulevé les noms d'Anthony Mantha, Alex Tuch et Patrik Laine. Les deux premiers cadreraient très bien avec Montréal, le troisième un peu moins en raison des problèmes d'attitude qu'il semble avoir à Winnipeg.

Cependant, il y a assez de joueurs avec le CH qui ont une bonne attitude pour se permettre d'en accueillir un ou deux qui en ont moins s'il peuvent emmener une autre dynamique à l'équipe.

Si Marc Bergevin veut un joueur de la trempe des trois noms mentionnés plus haut, il devra se servir de beaucoup de sa monnaie d'échange pour qu'un autre directeur général décide de transiger avec lui.

Une chose est sûre, il a les moyens d'acquérir un contrat lourd à porter et de donner des choix au prochain repêchage.

La balle est dans le camp du DG de la Sainte-Flanelle.

Son offensive a un manque criant de jeu physique et il devra y remédier, sans quoi, nous serons au même point après la prochaine campagne.

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